Enfin la cloche de la liberté faisait son entrée! Sean venait de passer une matinée entière à essayer de faire découvrir à une bande d'ignorants la littérature française, mais ça ne semblait pas vouloir s'incruster dans le peu de place que contenait leur cerveau. Ça faisait bien longtemps de toute façon qu'il avait perdu tout espoir en l'adolescence. Quelques rares exceptions avait parfois passés le pas de sa porte pour venir s'instruire tellement, mais depuis quelques temps, ses classes étaient remplies de filles superficielles qui n'avaient d'yeux que pour le nouvel acteur à la mode et ce jusqu'à ce que les cinémas leurs en propose un nouveau et de garçons qui avaient plus de potentiel dans le lancer de ballon que dans l'alignement de trois mots. Non, décidément, la sonnerie des fins de cours ne libérait pas seulement les étudiants, mais aussi leurs professeurs. C'est alors qu'il remarqua un enrage phénomène, ça avait probablement du le frapper avant, mais pour une raison ou une autre, ça venait seulement maintenant de le frapper: il fallait toujours au moins dix minutes pour que tous les élèves fassent leur apparition en cours, mais il ne leur fallait pas plus de dix secondes pour quitter la salle... S'il le pouvait, il serait parti le premier aussi, mais il devait fermer la salle et ça nécessitait d'attendre que tout le monde soit sortit...

Une fois que cette bande d'invertebrés soient tous sortis, il put enfin fermer la porte de sa classe et sortir se détendre à son tour. Sur le chemin, le même chaos régnait que dans tous les établissement publiques. Les copines se retrouvaient entre elles, les sportifs parlaient de leur prochain match en parlant bruyamment pour que tout le monde puisse profiter de leurs exploits, les brutes persécutaient les intellos et les intellos se faisaient enjambés dans le couloir. La dure lois de la jungle.
Les enseignants avaient un coin privé où ils se rejoignaient tous pour se plaindre de leur salaire misérable ou pour se venter des exploits exceptionnels de leurs enfants, mais comme Sean s'en fichait royalement que James junior puisse aller au pot tout seul maintenant, il alla s'installer le plus loin possible de ses collègues. De toute manière, il n'était pas réellement la bienvenue en leur sein.

Assis sur le dossier d'un banc et scrutant la foule de jeune singe qui se pavanaient à ses pieds, Sean sortit une cigarette qu'il alluma. Il en tira une longue bouffée qu'il rejeta dans un épais nuage. Il pouvait maintenant profiter de sa pause.

sean & krystal

L a journée avait plutôt bien commencé, je m'étais levée et après un rapide cappuccino et un bretzel furent tout ce qui remplit mon estomac aujourd'hui. Je ne prenais de gros petit déjeuner que le week-end et j'avoue que je me lachais, croissant, confiture, nutella voir même des crêpes si j'en avais fait la veille. Mais la semaine durant les cours il m'arrivait rarement de prendre plus que mon cappuccino et quelques biscottes ou bretzels.
Vêtue d'un simple jeans et d'un débardeur blanc et bleu j'enfilais mes claquettes puis je sortis pour me rendre en cours. Je passais prendre un autre cappuccino pour la route dans le petit café d'en bas de la rue et le gobelet à la main je me dirigeais vers ma classe. Je saluais quelques personnes que je connaissais et tenant mon livre de langue dans mon autre main je m'installais dans ma salle et sirotant ma boisson chaude, m'installais pour mon début de journée...
Et c'est à midi que tout commença, je fis tomber mon plateau, puis au moment d'aller à un autre cours je me rendais compte que ce n'était pas le bon amphitéatre du coup je du courir et j'arrivais essoufflée tout en constatant que j'avais intervertis des livres me retrouvant avec un livre d'allemand au lieu de celui de l'histoire de la musique classique.
Puis arriva le dernier cours, l'heure passa très lentement, je regardais par la fenêtre les nuages passer, je pensais à la lettre que ma mère m'avait laissé m’expliquant qui était mon véritable père et tout ce qui avait découler depuis la mort de mes parents. L'Australie me manquait et même si je me plaisais ici, l'océan était ma source d’énergie et mes amis me manquaient terriblement. Accoudée à mon bureau je rêvassais quand soudain j'entendis la voix de mon professeur qui m'interpellait : si bien sur mademoiselle Smith veut bien se joindre à nous … je n'avais absolument pas suivit un seul mot de ce qu'il avait raconter et j'avoue que je m'en contre fichait royalement je ne savais pas pourquoi mais aujourd'hui je sentais que quelque chose allait se passer et que ce quelque chose ne serait pas en ma faveur.
Je me redressais et entendant quelques élèves rire je le regarda et ne sachant pourquoi je lui lançais que je serais plus concentrée si il était moins soporifique, il resta quelques instants sans dire un mot et la seconde suivante il m'ordonna de sortir de sa classe. Je n'avais jamais été renvoyée d'un seul cours de ma vie mais j'avoue qu'aujourd'hui je n'avais qu'une envie c'était de sortir et de m'allonger sur l'herbe pour rêvasser tranquillement.
Prenant mes affaires je sortis de la classe et repérant un endroit un peu en retrait mais pas mal ensoleillé je m'allongeais sur l'herbe la tête sur mon sac et croisant mes doigts derrière la tête je commençais à regarder le ciel puis petit à petit je commençais à fermer les yeux sous la douce chaleur du soleil et le doux chants des oiseaux perchés en haut du saule pleureur.
Je fus réveillée par la sonnerie de la fin de la journée et relevant la tête je me dis que j'attendrais que le calme revienne pour partir.
J'allais refermer les yeux quand j'entendis quelqu'un s'installer sur le banc à coté du buisson, la personne en question ne m'avait pas vu apparement, pas étonnant puisque je m'étais caché là pour être tranquille.. J'entendis un briquet s'allumer et sentis l'odeur d'une cigarette... je relevais la tête énervée car je ne supportais pas cette odeur et vu mon humeur je sentais que j'allais pas rester silencieuse.
Me relevant sur les mains je lançais un :

« Dites vous pourriez pas fumer un peu plus loin !? »

Et me levant je contournais le buisson et me retrouva face à face avec un homme brun avec un regard qui me resterait sans doute en tête, et il était plutôt pas mal pas vraiment rasé mais ça lui laissait un certain charme... Mais il gardait la cigarette à la main je le fusillais du regard, j'aimais pas les fumeurs et aujourd'hui j'étais de mauvaise humeur, j'aspirais la tranquillité mais son regard m'avait marqué et je me tranquillisait doucement.Je commençais à me sentir un peu mal à l'aise de m'être emportée, ce n'était pas ma nature de sortir de mes gongs mais j'allais essayer de me rattrapper

« Excusez moi je n'aurais pas du m'énerver mais j'ai passé une sale journée, et je me reposais juste derrière vous lorsque j'ai senti cette …. odeur »

Je montrais du menton sa cigarette qui se consommait lentement à sa bouche...Je me rendais compte que je ne l'avais pas laissé parler ou répondre et cessant de parler je baissais les yeux et timidement je lui sourie de nouveau espérant qu'il ne m'en tienne pas rigueur, car même si il paraissait beaucoup plus agé que moi je le trouvais charmant ...

code by biscotte