Ce matin, j’étais au starting-block. Je m’étais levé tôt, car j’avais l’intention de rattraper le temps perdue. Je m’étais rendue dans la cuisine accompagné de mon ordinateur. Je l’allumai et revisionnai le téléjournal irlandais de la veille. Il parlait de la crise financière en Grèce. Apparemment, aujourd’hui était programmé plusieurs grèves à Athènes. Il conseillait au travailleur de ne pas se rendre en voiture au travail. Je rigolai en imaginant les femmes à talons aiguille faisant un petit footing pour se rendre au travail. L’Europe allait vraiment mal. Tout en réfléchissant à la crise financière, j’avalai mon bol de cornflackes. L’émission se termina sur ce que le journaliste considérait être une grande tragédie. Le célèbre Rodger Federer avait cassé sa raquette lors d’un match de tennis contre Nadal. Le tournoi avait donc du faire arrêter afin de permettre au Suisse de changer de raquette.
Une fois, l’émission terminé, je me décidai à regarder le temps qu’il faisait afin de déterminer ma tenue. J’ouvris donc la liste des villes favorites. Je regardai *Londres… Non ce n’est pas ça. Port-louis… non plus… Voilà ! Middle Fawkes.* Il annonçait vingt degrés. Pas chaud pour un mois de septembre. Je râlai un peu, mis mon bol au lave-vaisselle et remontai dans ma chambre. Je choisis de mettre un jeans avec un top noir. Je me regardai dans le miroir et me dit qu’il manquait quelque chose, car là j’avais d’avantage l’air d’une planche à repasser qu’à une adolescente... Je sortie mon carton à accessoire et le posa sur mon lit. Il fallait trouver un accessoire qui me permettrait de mettre en valeur ma poitrine. En farfouillant dedans, je vis mes bonnets d’hiver que je mettais autre fois pour aller skier, des gants de patinage artistique, de nombreux collier. Rien qui pourrait parfaire ma tenue. Je me décidai à regarder mieux. J’étais persuadé d’avoir ce qu’il me fallait. Après dix minutes d’exploration, je tombai finalement sur la vieille ceinture jaune que Juliette m’avait offerte. Je décidai de la mettre. Je me regardai à nouveau dans le miroir. Oui, cette fois, j’étais satisfaite du résultat. Enfin presque. Malheureusement, j’avais beau faire de la danse, je n’avais pas un physique d’athlète…
Je pris alors l’initiative de me mettre davantage au sport. La musculation ce n’était vraiment pas mon truc, j’optai donc pour le vtt. Au lieu de prendre ma clé de voiture, je pris celle de mon vélo. Il devait se trouver dans le garage. J’eue terriblement de mal à ouvrir la porte. Il est vrai qu’avec mon père, nous avions pour habitude de laisser nos voitures devant la maison. Notre garage nous servait davantage de fout-y-tout… Le lieu était poussiéreux. Je fus amusé de découvrir ce qui se cachait ici. Malgré le fait que je sois là pour trouver mon vélo, j’avais espoir de trouver quelque chose d’intéressant dans ce débarras. C’est alors que je vis la vieille crosse de mon père. Je rigolai à l’idée de le voir jouer de lacrosse. Je la pris dans les mains et m’amusait à faire semblant de tirer avec. Cela marcha jusqu’au moment où je la lâchai en plein tire. La crosse traversa la salle pour finir son vole sur une grosse bâche. Je cours voir si quelque chose s’était cassé. Non, tout semblait être en état. Je posai la crosse sur le côté et soulevai la bâche afin de découvrir ce qui se cachait dessous. Il s’agissait de mon vélo. Je souris. J’allais enfin pouvoir partir. Je poussai mon vélo hors du garage et referma la porte. C’était partie direction le centre commercial. Je pédalai tranquillement dans la rue lorsqu’une voiture me coupa la route. J’eue peur et manquai de tomber.
-Quel triple idiot ! Le type sortie la tête de sa voiture et me hurla dessus comme quoi, il existait des pistes cyclables ailleurs que dans les centres ville. Mais pour qui se prenait-il ? Je le regardais et lui répliquai :
-Vous n’avez pas vu que j’étais là ?Voyant que l’homme s’en fichait royalement je lui lançai un dernier : «
Allez donc faire un tour à Pékin pour voir si j’y suis ! » . Les automobilistes se croyaient vraiment tout permis ! Quelque fois, j’avais le sentiment que certains d’entre eux se voyait faire de la forum1. Agacé par cette altercation, je décidai de m’arrêter afin d’aller boire quelque chose. Il m’avait coupé l’envie de pédaler. Je me trouvais alors vers le centre commercial. Il n’avait rien à voir avec les centres commerciaux auxquels j’étais habituée mais cela ferait l’affaire. De toute manière depuis notre voyage à Sydney aucun centre commercial n’avait eu de la valeur à mes yeux. Quoi qu’à Paris ce n’était pas si mal que cela. J’avais adoré faire du shopping là-bas.
J’attachai mon vélo à une barrière et me dirigeai en direction du bar à cocktail. J’adorais les jus de fruits. Devant le bar des enfants jouaient au football. Je me dis qu’il n’était pas très prudent de la part des parents de laisser les enfants jouer ici. D’autant plus que la route n’était pas loin. Comme si je l’avais prédis avec ma pensée, un des enfants shoota un peu trop fort et le ballon se dirigea en direction de la route. Je courus donc le rattraper. Alors que je me baissai pour le rattraper un pied se posa dessus. Je levai la tête afin de voir de qui venait de m’usurper mon trophée. Je tirai le ballon de ses pieds et regardai cette grande perche de Sullivan. C’était mon génialissime cousin éloigné. Je le traitais souvent d’idiot pour le taquiner car ce dernier avait opté pour faire du mannequinat. Il avait donc un physique de rêve. Je lui demandais souvent pourquoi il ne faisait pas de la natation ou alors du water-polo, comme ça il aurait été plus facile pour les filles de le mater. La réponse était toute simple. Il était bien trop amoureux de sa fiancée pour se préoccuper des autres filles…
À l’aide du ballon que j’avais maintenant dans les mains, je donnai un petit coup dans les abdominaux de mon cher cousin et ajoutant :
- Speiceas imreoir olc racún, ní bhíonn tú ashamed a steal an aire mar sin?- Spoiler:
Espèce de raton-laveur mauvais joueur, t’as pas honte de me voler la vedette comme ça ?
Je rigolai et ajoutai :
- Tar liom, ag ól cocktail torthaí, ansin mé logh duit…- Spoiler:
Viens boire un cocktail de fruits avec moi pour te faire pardonner…
Sans attendre de réponse de sa part, je me dirigeai vers les enfants afin de leurs rendre leur ballon. Cependant, je ne parvins pas à ne pas leur proposer d’aller jouer plus loin. J’ajoutai qu’il était dangereux de jouer près de la route. Une fois ma BA accomplie, je partie m’asseoir sur la terrasse du restaurant. Je savais exactement ce que j’allais prendre. Un Fruitos. Il s’agissait d’un cocktail granita pomme verte et citron vert. Rien de telle pour me redonner la patate.
- Spoiler:
PS : mes traductions ne sont pas tout à fait exacte mais c’est ce qui s’en rapproche le plus… enfin je crois... ^^