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 Un peu de vitriol dans mon café, merci • Apple

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MessageSujet: Un peu de vitriol dans mon café, merci • Apple   Un peu de vitriol dans mon café, merci • Apple Icon_minitimeJeu 23 Aoû 2012 - 22:47

Un peu de vitriol dans mon café, merci • Apple Tumblr_m96ixnRUN51r23tzz
Un peu de vitriol dans mon café, merci.


Abigail s'adossa au siège de simili flashy avec un soupir d'aise. Aujourd'hui était une journée comme elle les aimait bien. Une de ces journées où elle faisait tant de choses qu'elle arrivait à en perdre ses idées noires. Elle avait passé la matinée, une fois n'est pas coutume, à lécher les vitrines. Elle avait essayé, hésité, remis en rayon, re-hésité, re-essayé, acheté. Elle avait rencontré des gens qu'elle appréciait, ou pas, mais peu importait qu'il s'agisse de Blair Forbes ou du Père Noël : elle avait parlé à des gens. Simplement, elle avait existé.

Ce samedi matin, sa fille et elle avait prévu de boire un café ensemble. Aby sentit son humeur s'assombrir brusquement. Elle avait une vague idée de la tournure qu'allait prendre leur conversation. Alistair. S'ils jouaient tous les deux plutôt bien leur rôle, Aby restait une mère, et elle sentait quand les choses n'allaient pas. Et entre les deux cousins, ce n'était clairement pas le grand amour. Et la veille au soir, son neveu avait encore fait une de ses redoutables crises d'enfant martyrisé. Malgré les supplications de sa tante, les froncements de sourcils de son oncle et les vociférations de sa cousine, môssieur se l'était joué Hamlet et avait fini par claquer la porte de sa chambre, plantant là la famille Thorpe dans un état proche du désespoir.

Aby n'y pensait déjà plus. Elle trouvait toujours des excuses à Alistair, et cela leur facilitait la tâche à la tous les deux. Maman Thorpe n'aurait jamais eu la force de crier sur leur neveu, de le ramener à l'ordre. Elle en avait suffisamment bavé avec Apple, pourtant de nature facile. Ce qui n'était pas le cas de leur jeune neveu... Le serveur, dans la cinquantaine, s'approcha. Aby lui sourit brièvement, avant de commander un expresso. Vu la tempête qui s’annonçait, elle allait en avoir besoin. Elle jeta un œil furtif à l’horloge au-dessus du bar, puis à l'extérieur par la fenêtre juste à sa gauche. Mais aucune nouvelle de sa fille.

Alors elle plongea dans ses sacs d'achats avec un plaisir non-dissimulé. Oh, elle n'avait pas acheté grand-chose... pour une femme, du moins ! Oubliant un bref instant ce qui l'entourait, elle déballa le nouveau parfum qu'elle avait tout de suite adopté. Avec un peu de chance, qui sait, peut-être que son mari s'apercevrait soudain de nouveau de sa présence à ses côtés ? Tu peux aussi changer de visage, ça il remarquera peut-être. Aby secoua légèrement la tête pour chasser cette pensée douteuse. Et dans un soupir las, elle rangea le parfum dans son sac en carton et la posa à côté d'elle sur le siège. Le barman revint et posa devant elle une petite tasse en lui souriant. Aby lui rendit son sourire et allait le remercier, quand soudain la cloche de la porte teinta et une tornade de cheveux bruns entra dans le café.

Apple.

Bon, c'était pas la grande forme au niveau du style, mais je ferai mieux la prochaine fois ;-)

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MessageSujet: Re: Un peu de vitriol dans mon café, merci • Apple   Un peu de vitriol dans mon café, merci • Apple Icon_minitimeVen 24 Aoû 2012 - 23:56


Même pendant les vacances, je démarre mes samedis matins dans les starting-block. Le coach a proposé au plus motivé de venir s'entraîner pendant les vacances, vu que la piscine du lycée est ouverte, alors pourquoi se priver ? A sept heures, j'étais déjà dans le bassin, prête à souffrir. La quasi-totalité de l'équipe était présente, du moins ceux qui avaient une chance de bien figurer cette année au classement de l'état et même plus loin encore. C'était exactement mon intention : cette dernière saison serait ma dernière au lycée avant de rentrer à l'université pour intégrer je l'espère, une équipe de natation universitaire. Je voulais marquer les esprits, être encore meilleure qu'avant pour finir en beauté. Je détestais les résultats moyens, les performances en demi-teintes. Je rêvais d'or, de podiums. Mon bonnet sur la tête, mes lunettes sur les yeux, j'alignais une fois de plus les longueurs qui je l'espère me conduiraient droit vers les podiums nationaux. Après tout, quand on veut, on peut, non ? Et je ne veux rien tant que ça. La réussite.

Deux heures plus tard, je sors de l'eau, mes muscles endoloris pas l'effort. Mes bras me tirent, la position verticale est un supplice et je ne rêve plus que d'une seule chose : la douche brûlante d'après l'entraînement. Pour rire, avec les copines, on entonne l'hymne américain, synonyme des victoires qui nous ont marqué lors des Jeux Olympiques de Londres. Oh say, can you see by the dawn's early light ... C'est décidé, quand je serais grande, je serais Missy Francklin. Comme d'habitude, je prends tout mon temps pour faire des étirements, faire la planche dans l'eau, me shampouiner, me rhabiller, je démêler les cheveux quand soudaine je réalise que j'ai promis à ma mère de prendre un café avec elle dans la matinée. Un coup d'oeil à ma montre (waterproof, ça va de soi) me suffit pour constater qu'il me restait à peine dix minutes pour être à l'heure. Sachant que le lycée est séparé du Tommy Diner d'une quinzaine de minutes à vive allure, je suis large, c'est bon. Ou pas. J'ai plus qu'à me transformer en championne d'athlétisme.

Après avoir enfiler mes chaussures à une vitesse éclair, je quitte le lycée en courant. En passant devant le terrain de basket, je constate qu'il est occupé. Drible, deux pas dans la raquette, et ça fait panier. Je ne m'attarde pas plus devant les virtuoses du ballon, je suis déjà en retard. Mes jambes me font encore plus mal qu'à la sortie du bassin et je suis obligée de ralentir à cause d'une vilaine pointe de côté. Tant pis, je serais un peu en retard, maman me le pardonnera. Après tout, elle a fait de la gymnastique pendant de nombreuses années, elle a été l'une des meilleures dans sa discipline, elle sait ce que s'est. Et puis avec un papa ancien joueur professionnel de base-ball, je ne pouvais vraiment être autrement. Dix-sept minutes et quarante-deux secondes plus tard, je pousse la porte du café, à bout de souffle. J'ai l'impression d'avoir fait du saut à la perche tellement je suis fatiguée. Je file m'asseoir en face de ma maman.

- Désolé, le coach nous a gardé un peu plus longtemps que prévu et j'avais mal partout alors j'ai fait des étirements avant de partir et puis j'avais oublié qu'on devait boire un café.

J'avais dit tout ça d'une seule traite, sans m'arrêter. J'avais encore un peu de mal à reprendre un rythme cardiaque normal. J'ai beau être très sportive, là, ça faisait un peu trop pour moi quand même. Une serveuse vint pour prendre ma commande. Je demandais un grand verre de jus d'orange, je voulais quelque chose de rafraîchissant cette fois. J'avais l'impression d'avoir couru un marathon. Je bus une gorgée de ma boisson : ça faisait un bien fou ! Avant d'aborder les sujets qui fâchent.

- En parlant de sport. Tu sais qu'Alistair refuse catégoriquement de s'inscrire dans une équipe à la rentrée ? Je lui ai proposé le foot - tous les garçons aiment le foot -, le lacrosse - Kale aurait pu l'aider à se faire des amis - et même le ping-pong mais il veut rien savoir ! Il va avoir un dossier scolaire pourri !

Même si après tout, c'était le sien et par le mien, c'était quand même inadmissible d'être aussi bornée. Il était hors de question qu'il fasse une année aussi minable que la précédent et qu'il fasse honte à la famille ! Papa avait bien essayé de l'initier au base-ball pendant l'été mais même ça, ça n'avait rien donné. Je ne savais plus quoi faire de lui. Seule maman semblaient encore avoir un semblant d'influence sur lui. Ou plutôt, elle essayait. Elle ne l'engueulait jamais, même quand il se faisait virer de cours. A quoi ça rimait ? Ma tante l'avait envoyé ici pour le calmer et pour qu'il améliore son anglais mais il n'y avait visiblement aucune amélioration. Quand à ses efforts linguistiques, c'était quand ça l'arrangeait : quelques semaines avant les vacances, il s'était fait dispensé de devoir, soi-disant parce que monsieur ne comprenait pas l'intitulé du problème. Et mon cul, c'est du poulet aussi ? Je saturais vraiment de mon cousin.

- Je te jure Maman, j'en peux plus. J'essaie de faire des efforts mais là, ça devient au dessus de mes forces.

Non loin de moi l'envie de me victimiser mais c'était quand même MA maison, MES parents, MON lycée, MA ville, et il n'avait rien à faire dans ce décor (presque) idyllique.
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MessageSujet: Re: Un peu de vitriol dans mon café, merci • Apple   Un peu de vitriol dans mon café, merci • Apple Icon_minitimeDim 26 Aoû 2012 - 23:36

Un peu de vitriol dans mon café, merci • Apple Tumblr_m0vxh2e3bH1r8wvvh
Un peu de vitriol dans mon café, merci.


Maman Thorpe sourit doucement en voyant sa fille entrer en trombe chez Tommy's Diner, échevelée et haletante, mais presque à l'heure. Abigail savait d'expérience pour avoir passé son enfance et son adolescence à pratiquer assidûment la gymnastique que concilier vie privée et sport relevait de l'impossible. Apple s'en sortait avec les honneurs, et elle avait jusqu'ici mené de front études et natation avec brillo : les deux parents n'avaient jamais eu à contempler des résultats brillants. La jolie maman sourit au souvenir de sa petite fille, six ans et aussi décidée que maintenant, plongeant franc-battant dans la piscine de six mètres de profondeur. Ce jour-là restait une de ces plus grande frayeur, mais aussi l'annonce de ce qui attendait sa fille dans les prochaines années. Elle irait sans doute dans une université prestigieuse, avec une équipe universitaire de natation à la hauteur de son talent.

Son mari et elle avaient fait essayer à leur fille tous les sports que toute famille américaine à revenus confortables fait essayer à ses enfants : équitation, tennis, athlétisme,... Mais Apple devait nager, toujours. Par tous les moyens possible, elle parvenait toujours à les ramener à la piscine. Avec un père qui avait joué du base-ball et une mère ancienne gymnaste, la famille savait ce vers quoi ils se dirigeaient. Les longues soirées d'entraînement, les vacances avortées, les après-midi d'encouragement, les moments de doute et de désespoir. Mais ils avaient aussi goûté aux victoires, aux moments e gloire, aux articles dans les journaux, à la télévision...

Abi fronça les sourcils en entendant Apple commander un jus de fruit. Après un entraînement difficile comme son entraîneur savait les faire, Maman Thorpe aurait préféré ne pas savoir sa fille l'estomac vide.

« Mon crumble (Abi avait toujours trouvé des surnoms improbables à sa fille, et majoritairement pâtissiers), tu devrais manger quelque chose... Après un entraînement pareil... »

Elle lança à la chair de sa chair un regard entendu. Elles savaient toutes deux qu'une fois passé le coup d'adrénaline du sport plus de la course pour tenter d'arriver à l'heure, son estomac allait commencer à protester, s'il ne le faisait pas déjà. Avec un sourire, Abigail fit glisser vers sa fille la carte de la petite restauration. Abi tourna légèrement la tête. Le barman venait de zapper. Le match de handball terminé, il fit passer plusieurs chaînes de sport, ignorant le polo et la formule 1. Il reposa la zapette, laissant le commentateur surexcité les informer de la progression d'un match de basket-ball.

Puis la voix décidée de sa fille rappela Abi à la réalité. Ah voilà, on entamait les hostilités. Abi tiqua légèrement en entendant de nouveau le nom de Kale... Apple et lui se connaissaient depuis qu'ils savaient aligner deux pas jusqu'à la plaine de jeux, mais la quarantenaire blonde avait remarqué une nette augmentation de la fréquence d'apparition de « Kale » dans les phrases de sa fille, et dans sa vie accessoirement. Mais Abi ne fit pas de commentaires. Ces choses-là devaient finir par arriver un jour, et elle ne voulait pas brusquer sa fille.

Le sujet résidait davantage en Alistair. Sujet épineux. Il fallait bien avouer qu'il ne fournissait aucun effort pour s'intégrer. Heureux de sa vie de « tombeur » douteux, il profitait allègrement de l'accueil que lui avait offert les Thorpe. Abi retint un soupir et détacha son regard du bois émoussé de la table pour croiser le regard de la chair de sa chair.

« Je sais que tu fais beaucoup d'efforts, ma tarte au sucre. D'ailleurs, j'imagine à peine notre vie sans que tu aies jamais fait de concessions. Mais il faut le comprendre : loin de chez lui, de tous ceux qu'il connaît, avec une langue étrangère... Il a du mal à s'adapter. »

Abi savait qu'elle lui cherchait (et lui trouvait) des excuses, comme d'habitude. Elle savait aussi que cela avait le don d'agacer sa fille, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher.

Soudain à l'autre bout du café, une balle rebondit sur la vitrine, provoquant les vociférations du barman. Des gamins, qui jouaient là au football, partirent en courant.

Abi reporta son attention sur sa fille et sur son regard qui lui semblait soudain d'acier, puis sur sa tasse de café qui trônait là, vide. Elle ne voulait pas fâcher contre Alistair. Simplement parce qu'il avait changé sa vie. Parfois, elle se disait qu'elle devait aux deux jeunes gens -mais surtout à lui, pour avoir rompu son quotidien- de ne pas avoir encore plongé dans l'abîme sans fond qui menaçait de l'engloutir quand elle n'y prenait garde. Une bouffé d'oxygène, un énergisant. Alistair représentait beaucoup pour elle, même s'il ne s'en doutait pas le moins du monde. Il ne savait pas quelle portée il avait sur sa vie. Il valait d'ailleurs mieux qu'il ne le sache jamais.

Abi releva la tête. Le présentateur, en fond, avait cessé d’éructer des commentaires ineptes. Une publicité passait, toute aussi creuse. Comme toujours, la quarantenaire faisait ce qu'elle savait le mieux faire : elle pliait.

« Et puis tu te rends bien compte du comportement de ses parents : ils l'ignorent presque ! Ils 'en sont débarrassés et en sont bien contents. »


Il y avait dans cette phrase une part de vérité. C'était une nouvelle excuse, mais véridique cette fois. Abi soupira légèrement, avant d'ajouter, exécutant par là la manœuvre stratégique du politicien averti :

« Mais avec ton père, nous parlerons d'un sport à Alistair. Nous essaierons de le convaincre, il va en avoir besoin s'il veut rester aux Etats-Unis et intégrer une bonne école. »

Abi serra légèrement les dents, regrettant ses paroles. On atteignait un sujet plus épineux encore.La question de garder Alistair plus d'un ne leur avait jamais effleuré l'esprit. Or voilà qu'il restait plus que le délai initialement prévu. Et Abi n'avait pas encore discuté avec sa soeur de l'avenir qui attendait le jeune homme. Elle n'en avait pas discuté avec sa famille non plus. Voilà qui promettait de longues heures de discussion et de froid familial...


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MessageSujet: Re: Un peu de vitriol dans mon café, merci • Apple   Un peu de vitriol dans mon café, merci • Apple Icon_minitimeSam 1 Sep 2012 - 0:55


Encore un peu essoufflée par ma folle course dans Middle Fawkes, j'exposais à ma mère l'un des nombreux problèmes concernant mon cousin. Je m'arrêtais à celui-là pour le moment puisque si j'enchaînais sur les autres, je risquais de ne plus pouvoir m'arrêter et dans ce cas, j'en avais pour des heures. J'avais tellement de choses à reprocher à mon cousin, il était tellement ... Tellement tout et tellement rien à la fois. C'était flou mais avec lui, je ne savais jamais pas où commencer. Je crois que je détestais à peu près tout chez Alistair. Ses sourires narquois, ses blagues vaseuses, son petit accent pourri quand il parle ... De toute façon, je crois qu'au point où j'en suis, je le déteste tellement que même là où il n'y a rien à dire, j'arrive quand même à lui trouver des défauts et à le détester. On dirait que ma mère ne voit pas ces défauts, où plutôt qu'elle fait semblant de ne pas les voir. Comme si on pouvait passer à côté ! On ne voit que ça chez lui.

« Je sais que tu fais beaucoup d'efforts, ma tarte au sucre. D'ailleurs, j'imagine à peine notre vie sans que tu aies jamais fait de concessions. Mais il faut le comprendre : loin de chez lui, de tous ceux qu'il connaît, avec une langue étrangère... Il a du mal à s'adapter. »

Quedal oui. Je l'avais entendu parler avec des copains, ou avec des petits qu'il martyrisait (avec les filles, il faisait exprès de prendre un gros accent, ça les attendrissait ces débiles), et il avait un anglais plus que correcte alors l'excuse de la langue étrangère, c'était vraiment une belle sottise. Son problème ne venait pas de son adaptation mais de sa connerie et ma mère ne semblait pas le comprendre. Elle lui trouvait toujours des excuses, même dans les cas les plus extrêmes et cette gentillesse avait le don de m'exaspérer au plus haut point. Je savais que ma maman était la gentillesse incarnée mais dans ce genre de situation, j'aurais apprécié qu'elle puisse s'emporter, s'énerver et le virer de la maison, point à la ligne. Après tout, il y a bien des gens sans parents qui vivent dans la grande colocation du bout de la rue, pourquoi est-ce qu'il n'irait pas là-bas lui aussi ? Je suis sûre que c'est très confortable.

« Mais Maman ... »

Mais visiblement, elle n'avait que faire de mes vociférations, trop absorbée par l'étude du café qui se trouvait dans sa tasse. Enfin elle n'en avait pas que faire, elle les ignorait bonnement et simplement : c'était sans doute pour elle une façon simple de régler le problème. C'était toujours la même chose dès qu'on abordait le sujet "Alistair". J'aimais énormément ma mère mais parfois, j'aurais aimé qu'elle soit capable de s'énerver un peu plus.

« Et puis tu te rends bien compte du comportement de ses parents : ils l'ignorent presque ! Ils s'en sont débarrassés et en sont bien contents. »

En même temps, vu son comportement, pas étonnant qu'ils aient été contents de s'en débarrasser et de nous refiler le monstre. Sauf qu'on avait rien demandé nous ! Enfin moi en tout cas. C'est pas parce qu'il a 25% de sang en commun avec moi que je dois lui offrir l'hospitalité. Et puis chiotte à la fin. J'avais envie de crier, de hurler que je n'avais pas non plus demander à ce qu'il débarque dans ma maison. Je n'avais pas non plus commis de pêcher suffisamment grave (ou presque pas) pour que Dieu me punisse en m'envoyant le diable en personne.

« Mais avec ton père, nous parlerons d'un sport à Alistair. Nous essaierons de le convaincre, il va en avoir besoin s'il veut rester aux Etats-Unis et intégrer une bonne école. »

Quoi ? Parce qu'il allait VRAIMENT rester après le lycée ? Moi qui espérais déjà qu'il parte à la fin de la dernière année scolaire j'avais eu une réelle désillusion. Mais là c'était pire que tout ! Je me laissais tomber la tête entre mes bras. Ok, peut-être que j'en rajoutais et que j'en faisais des tonnes mais je voyais mal comment j'allais pouvoir le supporter plus d'une année supplémentaire. Avec un peu de chance, il allait intégrer une université dans un état à l'autre bout du pays et ne rentrerait qu'à Noël et pour les vacances d'été. Mais bon, on était encore loin de tout ça.

« Mais je suis sûre qu'il y a de très bonnes écoles en Europe. Y a la Sorbonne à Paris, ou Cambridge en Angleterre ! Avec un peu de chance, il pourrait même y croiser la soeur de Kate Middleton, tout à fait son style de fille. »

Là j'exagérais un peu, mais j'imaginais que je pourrais être prête à tout pour le remettre dans un avion direction l'Europe, et avec un aller simple s'il vous plait. Là-bas, il avait des parents, une maison, et même une soeur en prime ! Alors pourquoi est-ce qu'il devrait s'éterniser ici ? J'appuyais ma tête sur la paume de ma main en buvant une gorgée de jus d'orange. Moi désespérée ? A peine.

« Et pourquoi est-ce qu'on lui offrirait pas le billet d'avion pour rentrer chez lui comme cadeau de Noël ? C'est un cadeau utile, pratique, coûteux donc qui a énormément de valeur, et en plus, si tu lui prends une classe premium, il aura champagne et siège massant. Génial non ? »

Moi je trouvais ça absolument parfait comme idée en tout cas.
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MessageSujet: Re: Un peu de vitriol dans mon café, merci • Apple   Un peu de vitriol dans mon café, merci • Apple Icon_minitime

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