La sonnerie de mon téléphone me tira de mon sommeil. Depuis quelques temps je m'étais fait à l'idée qu'il allait finir par sonner au milieu de la nuit, mais j'espérais, toujours que ce moment serait retardé. J'ai regardé le numéro, c'était celui de Madame Winston, mon coeur c'est serré un peu plus dans ma poitrine. J'ai décroché la main tremblante. "Oui ?? [...] Quoi ?! Vous...vous êtes sûr ?? [...] Je...oui très bien j'arrive tout de suite." J'ai reposé le téléphone. Ce qu'il c'est passé entre ce moment là et mon arrivé à l'hôpital reste floue. Je ne sais plus comment je suis arrivé, j'étais comme sur mode automatique, tout ce que je savais c'est que je devais arriver le plus vite à la chambre de Serena. Serena, c'était ma petite amie. On était ensemble depuis 3 ans, elle était tout ce qu'un homme pouvait rêver, sauf qu'elle était malade. Très malade même. Elle était atteinte d'une maladie rare qui empoisonnait son sang et elle devait souvent se faire des transfusions.
Seulement, se soir là si mon portable avait sonné c'est parce qu'elle était au bout. Elle n'en pouvait plus et il y avait de fortes chances pour qu'elle... Non, je ne voulais pas penser à ça. Elle était encore là et je devais faire mon possible pour la voir avant qu'elle ne parte. Quand je suis arrivé devant sa chambre ses parents étaient dans le couloir. J'ai trouvé ça bizarre. Madame Winston c'est approché de moi avant de murmurer :"Elle...elle vient de faire un arrêt respiratoire...je crois bien que c'est trop tard Maxym..." J'ai écarquillé les yeux, la regardant comme si elle était folle. Un médecin est sorti de la pièce, son coeur était reparti, mais il y avait de fortes chances pour qu'il s'arrête bientôt à nouveau. En entendant ça je l'ai poussé pour passer dans la chambre, je voulais être près d'elle. "Serena...mon amour..." J'ai attrapé sa main, elle était froide, sa peau était encore plus blanche que d'habitude et ses yeux était cernés. J'ai senti sa main se serrer dans mienne et son visage s'éclairer d'un petit sourire. "Maxxie...t'es venue...je suis horrible à voir pourtant..." J'ai fais non de la tête avant de poser un doigt sur ses lèvres, elle ne devait pas parler, elle devait garder des forces. Nous sommes restés un long moment sans rien dire, juste ensemble, ma main dans la sienne. Je ne la quittais pas des yeux, j'avais trop peur qu'il lui arrive quelque chose si je détournais le regard.
Soudain, j'ai sentis sa main glisser de la mienne et sa poitrine se soulever bizarrement. Elle m'a regardé, j'ai entendu un je t'aime s'échapper de ses lèvres et le bruit de la machine qui comptait les battements de son coeur faire une bip continu. Les médecins sont arrivés immédiatement, ils m'ont demandés de sortir, j'ai obéis. Ma vue était floue, mes jambes ne me portaient plus, mon cerveau ne fonctionnait plus comme il faut. Je suis arrivé dans le couloir et je me suis écroulé par terre. Aussitôt j'ai sentis les bras de Madame Winston, me serrer contre elle. Elle avait compris. Nous avons attendu que le médecin sorte pour nous dire officiellement que Serena n'était plus de se monde. Il était exactement 3h12 du matin, quand il nous l'a annoncé. J'ai sentis mon coeur se briser et je me suis de nouveau écroulé sur le sol du couloir. Madame Winston était toujours près de moi, elle est resté toute la nuit avec moi attendant que je me sente mieux. Quand enfin, mes larmes ont cessé de couler (enfin on plus ou moins cessé) elle m'a tendu une lettre. "Serena voulait que je te la donne s'il lui arrivait quelque chose." J'ai attrapé la lettre du bout des doigts avant de la lire.
C'était la nuit la plus horrible de ma vie, la nuit la plus longue. Jamais je ne mettais sentis aussi mal, si seulement, je savais qu'a partir de cette nuit, je ne me sentirais plus jamais bien...je crois que je me serais tué...