Emily & Valentina

Comme tous les soirs, j'effectue mon rituel pré-coucher. C'est pas super glamour, mais au moins, ça me permet de me mettre en conditions. Tout d'abord j'enfile mon minishort MFHS avec lequel je dors tout le temps ainsi qu'un débardeur blanc tout simple. Ensuite je passe un coton imbibé de démaquillant sur la figure et me lave le visage à grande eau. Enfin, après m'être brossé les dents, je peigne mes cheveux et les attache en deux nattes. Je me glisse sous la couette et après avoir reçu un baiser de Nathan, je m'endors comme un bébé, une main sur mon ventre rebondi, l'autre dans celle de mon mari.
Driiiiing. Driiiiiing. Rooh... Pourquoi le réveil sonne-t-il, on est dimanche, je l'ai arrêté ! Driiiing Driiiiiing. Je me relève et constate que c'est le téléphone. Immédiatement, je commence à paniquer. Que se passe-t-il. Hell !? Que lui est-il arrivé? Je décroche, et dis, d'une voix mi endormie, mi inquiète : Allo? Val à l'appareil !? Je sors du lit et quitte la chambre pour ne pas réveiller Jonathan dans son sommeil de plomb. « Madame Anderson ?... ici le commissariat de police. Nous avons interpellé Emily Grams cette nuit et elle nous a donné votre numéro. Elle est libre de repartir mais nous préférons que vous passiez la chercher. » Je soupire avant de dire à l'agent que j'arrivais. Qu'est ce qu'elle a encore fait la petite Grams... Non mais vraiment, il est 4 heures du matin quoi. J'enfile les habits de la veille, les seuls restés dans la salle de bain, puis écris un petit mot pour rassurer Jon au cas où il se lèverait puis sors et démarre la voiture.

Arrivée au commissariat, j'assiste à une scène des plus étranges. Emily est là et bavarde joyeusement avec deux prostituées comme si elles se connaissaient depuis toujours. Comme souvent dans ces cas là, je prendre mon air sérieux de proviseur en colère, remercie l'agent, et appelle Emily pour qu'elle me suive jusqu'à la voiture. Je ne décroche aucun mot jusqu'à ce qu'on soit dans l'habitacle. Une fois assises, je la regarde et demande : Qu'est ce que tu as fait encore qui me vaille de venir te chercher au commissariat, à 4h du matin? Ma meilleure amie est une gamine inconsciente. C'est dans les moments comme celui là où je me demande ce qu'elle ferait si elle avait des enfants. Serait-elle la même ou plus posée? Avec elle, il faut s'attendre à tout. Quand est-ce que tu vas arrêter ces conneries, Em? Je dis cette dernière phrase plus sur un ton implorant qu'autoritaire. Je ne peux plus, moi, venir la chercher au petit matin ici parce qu'elle a trop bu, ou là parce qu'elle a fait je ne sais quoi pour être arrêtée.