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 À nous maintenant ! [PV :Adriano L. Ribeiro-Reis ]

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MessageSujet: À nous maintenant ! [PV :Adriano L. Ribeiro-Reis ]   À nous maintenant ! [PV :Adriano L. Ribeiro-Reis ] Icon_minitimeSam 21 Juil 2012 - 0:46




18 Juillet 2012

Aujourd'hui était une journée de cours, une normalité dans la vie d'un lycéen me diriez-vous. Et bien non, car se sont les vacances d'été. Alors qu'est ce que je fais au bahut ? Et bien voyez-vous mon équipe pédagogique et mon oncle ainsi que ma tante ont eu la bonne idée de m’inscrire dans les cours de rattrape d'été pour remettre à niveau. Je déteste les cours, je les déteste encore plus que mes parents où encore que mes cousins les Thorpes qui me servent de famille d'accueil. Nous n'avions pas cours toute la journée seulement de dix heures à deux heures avec une trentaine de minutes pour manger. Je finissais les cours par l'histoire généralement, nous étions encore en train d'étudier l'histoire de l'Amérique, je dois la connaître sur les bouts des doigts tellement qu'ils me rabâchent les mêmes choses depuis deux ans que je suis sur ce continent. Berlin me manque, enfin mes amis de là-bas me manque mais en ce qui concerne la température je préfère Middle Fawkes. J'étais en train de m'endormir sur mon bras droit comme tous les mercredi après-midi depuis le début de l'été quand la sonnerie retentit dans l'enceinte du lycée. Il était deux heures quand la sonnerie du dernier cours de mon emploi du temps se déclencha enfin pour annoncer la fin de mon supplice. Je trouvais les profs soporifiques surtout ceux du rattrapage et pourtant je ne les écoute pas beaucoup. Je ne sais pas s'ils passent un diplôme mais ils doivent sûrement avoir deux matières importantes pour être professeur : Tenues vestimentaires épouvantables et voix mélodieuse.

Le dernier cours était donc terminé et je me dirigeais vers la sortie du lycée comme les quelques autres élèves étant au rattrapage pour prendre les transports en commun. Oui, vous m'avez très bien compris : les transports en commun. Je suis résolu à ceci, ayant trop d'heures de colle et un mauvais comportement envers mes professeurs mon oncle et ma tante ont décidé de me punir en me levant la voiture comme si participer aux cours d'été n'était pas suffisant. Je suis donc à pied tout comme ces petits minables de lycéen qui se prennent pour des rebelles pour beaucoup. J'ai même une carte de bus affreuse avec un abonnement à l'année. Vous me plaigniez, vous faites bien.
En fouillant dans mon sac, je remarque que j'ai égaré car carte. Je suis bien arrivé grâce à celle-ci ce matin. Je fis donc demi-tour pour refaire le chemin inverse en espérant la trouver au sol. Elle était là, au milieu du couloir que j'avais emprunté un peu plus tôt.


En la ramassant, je vis que la porte de la salle de langues était ouverte. On n'avait pas cours de langues aujourd'hui pourtant. Je me dirige vers l'entrée de la salle et y jeta un coup d'oeil à l'intérieur. Il y avait ce fameux jeune homme du nom d'Adriano. Je ne le connais seulement que de vue car celui-ci m'évite depuis plusieurs mois sans que je ne comprenne vraiment pourquoi. Il n'était pas ici pour un cours de rattrapage, il avait plutôt l'air intelligent. Enfin, peu importe. Ce garçon m'évite alors qu'il devrait m'aduler comme tous les autres dans cette école. Je n'étais pas le genre de garçons sportifs mais plutôt rebelle et bien entendu populaire. L'un des seuls qui résistent à l'envie d'être mon ami alors que je suis insupportable, est ce jeune homme au physique avantageux. Au début, je ne prêtais pas vraiment attention à lui en le prenant pour une personne peureuse, mais avec le temps ce n'était pas de la peur que je voyais dans ses yeux. Il avait l'air de me détester, comme beaucoup d'ailleurs, mais au fond cela me dérangeait qu'il me déteste lui. J'avais donc des comptes à régler avec lui. Je rentre dans la salle et puis j'ai fermé la porte derrière moi. J'appuie mon dos sur la porte et croisa les bras en regardant mon interlocuteur.


« Comment feras-tu pour m'éviter cette fois-ci ? »

Le seul moyen de sortir était la porte que je bloquais. Il est bloqué avec moi jusqu'à que je décide de le laisser partir. J'en ai fini de jouer.




Dernière édition par Alistair Hänzel le Dim 22 Juil 2012 - 10:24, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: À nous maintenant ! [PV :Adriano L. Ribeiro-Reis ]   À nous maintenant ! [PV :Adriano L. Ribeiro-Reis ] Icon_minitimeSam 21 Juil 2012 - 2:06

À nous maintenant !
Alistair & Adriano


Nous sommes mercredi. J'aime les mercredis. C'est une journée de cours brève, non pas que je n'aime pas l'école, mais cela me permet de parfaitement équilibrer mes études et mes occupations autres – comme le piano, la photo, ou simplement voir mes amis. J'admets que je n'en avais pas énormément, mais au moins ils étaient des amis, et pas le genre de personne qu'on croise au coin d'un couloir et qu'on salue vite fait sans même se souvenir de son prénom juste parce qu'on l'a rencontré bourré à la dernière soirée du gars le plus populaire du lycée. Enfin bref. Je ne vois pas pourquoi je parle de tout ça. Ni même des mercredis ordinaires, vu que celui-ci est un mercredi de vacances.

Et pourtant, je suis au lycée. Oui, vous avez bien lu, au LYCÉE. Je n'étais pas en rattrapage – si je saute une classe, ce n'est pas pour devoir suivre des classes d'été, hein ! –, loin de là. En fait, en raison de mes résultats, le professeur de portugais m'avait demandé si cela m'intéresserait de l'assister pendant les vacances pour les rattrapages. En même temps, mes notes n'étaient une surprise pour personne, pas même pour moi. Je suis brésilien et suis arrivé ici il y a à peine cinq mois, avant ça je parlais portugais H24. J'allais être payé – certes, au noir, mais ce n'était qu'un détail – et connaître ce que c'était qu'un travail. Ce sont les deux raisons qui me poussèrent à accepter. Puis, j'appréciais assez le professeur, sans doute parce qu'il me laissait étudier mes autres matières pendant ses heures de cours vu qu'il n'avait rien à m'apprendre. J'étais donc arrivé le matin à 9h30, les cours commençant une demi-heure plus tard, l'avais aidé pour préparer la classe, organiser ses copies, et cetera.

La journée d'assistanat se déroula normalement. Je n'en étais pas à ma première, je connaissais déjà le déroulement, m'étais habitué aux élèves, à leurs questions, à leurs capacités. J'avais ce don de facilement analyser les personnes que j'ai en face de moi et leur personnalité, leur comportement. C'était une faculté plutôt utile et agréable à posséder. Elle me permettait de prévoir la réaction des gens, de savoir quoi leur dire pour les faire aller dans mon sens, les calmer, les faire percuter. Je n'utilisais jamais cela dans un but mauvais, je ne pourrais pas ! En général, c'était pour éviter les disputes. Les conflits étaient une chose dont j'avais horreur et que j'essayais toujours de tenir éloigné de moi, de mes proches ou même des personnes autour de moi. Quand je voyais un couple d'inconnus se disputer en rue, je devais me maîtriser pour ne pas aller jouer au thérapeute conjugal. Bon, il y avait toujours des cas où il m'était totalement impossible de déceler quoi que ce soit chez l'autre. Je ne suis pas non plus un mentaliste comme on en voit dans les séries, hein ! Je n''ai pas suivi une sorte de formation, ou été engagé par le FBI, la CIA ou je ne sais pas quelle autre organisation du genre, dans le but de résoudre des enquêtes grâce à mes talents – d'ailleurs, j'en serais bien incapable.

Soit, je m'égare encore une fois. La cloche sonna, il était quatorze heures. La fin de la journée était arrivée. Les élèves commencèrent à ranger leurs affaires. Certains venaient d'émerger de leur somnolence commune, sûrement pas intéressés par le cours, d'autres plus sérieux avaient refermé leurs bouquins et posaient des questions au professeur. En voilà qui n'avaient pas envie de doubler. Tu m'étonnes, moi non plus je ne voudrais pas. Une fois la classe vide, il ne restait que le prof et moi. Comme j'avais l'habitude de rester un peu en classe pour être sûr que rien ne traînait, pour tout bien ranger dans les armoires et les tiroirs du bureau, ainsi que celle d'arriver une demi-heure avant le début des cours, il m'avait confié un double des clés. Il quitta donc la classe et le lycée après s'être assuré que je n'avais pas besoin d'aide et que tout se passerait bien. Je lui avais assuré que non, qu'il pouvait s'en aller tranquille. J'avais l'habitude de toute façon. En ce moment il restait rarement grand-chose à faire, les élèves prenant leurs marques dans la classe et apprenant à ranger après leur passage. Alors je lisais un peu le programme du lendemain et me préparaient aux questions que je pouvais avoir.

C'était d'ailleurs ce que je faisais à l'instant. J'étais débout vers l'avant de la classe, en plein milieu des premières rangées de bancs, dos à la porte. Le cours allait porter sur un point grammatical assez important mais pas toujours évident : la voix passive. Ça promettait ! Tellement absorbé par ma lecture, je n'entendis pas les pas derrière moi. Des pas que je faisais tout pour éviter en temps normal, mais là je n'étais pas préparé. C'est lorsque la porte claqua – je ne sais pas si c'était voulu, la fenêtre ouverte en battante avait pu provoquer un courant d'air, et je ne le saurai donc probablement jamais – que je sursautai et me retournai brusquement. En voyant le visage que j'avais en face de moi, j'aurais aimé disparaître. Que le sol s'ouvre sous mes pieds et que GLOUPS ! je sois avalé par ses entrailles. S'il y avait bien une personne que je n'avais pas envie de voir maintenant, c'était lui. Alistair. Un beau prénom, je l'accorde. Mais je n'aimais pas ce gars. C'était le genre de mec populaire que tout le monde vénérait, que tout le monde voulait fréquenter, connaître, approcher, toucher, ce qu'il savait bien et dont il n'avait absolument pas honte. Au contraire, il semblait particulièrement aimer ça et je le trouvais bien trop sûr de lui. À mon avis, son lit devait connaître plus d'une ou deux filles par semaine, si vous voyez ce que je veux dire.

Et pourtant... Je ne comprenais pas. Tout en luit me dégoutait, m'écœurait, me révulsait. Mais je ne pouvais m'empêcher de penser à lui – pas à chaque seconde qui passait, mais cela arrivait quand même trop souvent à mon goût. Je ne savais pas pourquoi. Comparable à l'aimant qu'on fixe sur le frigo, j'étais comme attiré par lui. Comme si le destin me poussait dans ses bras. Je pense d'ailleurs que s'il me les ouvrait, j'aurais dû mal à résister à l'idée de m'y blottir. Il avait des bras puissants, des bras dans lesquels on devait se sentir en sécurité, protégé, chéri, aimé. Une chose qui me manquait. Certes, Diego – mon frère – me protégeait, me surprotégeait même. Mais ce n'était pas pareil. D'ailleurs, il ne pouvait pas me protéger de tout, s'il savait... Pour en revenir au jeune allemand – il est plus vieux que moi de trois ans en fait... hem – je pense que c'était la raison pour laquelle je l'évitais. Que si je disparais au détour d'un couloir lorsqu'il arrivait à l'autre extrémité, c'était parce que je ne voulais pas endurer le supplice de devoir l'observer sans même lui adresser la parole, lui sourire, lui faire un minuscule signe de tête. Heureusement, je faisais du théâtre depuis mes six ans, et il m'était très facile de mimer toutes les émotions, dont la haine. La haine pure et dure. Donc, dès que je le croisais, je m'efforçais à mettre toute la haine de mon corps dans mon regard. Et à force, j'ai réellement commencé à le haïr encore plus. Non seulement pour qui il était, mais aussi pour ce qu'il me faisait ressentir lorsque j'étais en sa présence. J'étais donc déchiré entre deux sentiments. L'attirance et la haine. Deux sentiments totalement opposés mais tellement complémentaires. Presque semblables.

Alistair était donc dans la classe, appuyé contre la porte, les bras croisés. Il avait une mine déterminée. Le genre de mine qui, si votre père ou votre mère l'arbore, vous pousse à exécuter le moindre de leurs ordres. Il me fixait. Je n'aimais pas ça. Non seulement parce que je sentais la flamme de la haine brûler en moi de plus belle, mais aussi parce que j'avais envie de plonger mes yeux dans le sien, de ne plus briser ce lien par le regard, de m'approcher de lui, de l'enlacer, le caresser, l'embrasser. Je m'empressai de chasser ces images de mon esprit. Je ne pouvais juste pas les supporter parce qu'elles étaient tout ce qu'il de plus impensables. Je jetai un rapide coup d'œil autour de moi. Droite, gauche. Aucune issue. Aucun moyen de lui échapper.

« Comment feras-tu pour m'éviter cette fois-ci ? »

Même sa voix réveillait en moi quelque chose d'indescriptible que j'aurais aimé ne jamais connaître. Je lui répondis en détournant le regard le plus rapidement possible, feignant de rassembler les feuilles que j'avais laissées tomber sur le bureau le plus proche en entendant le bruit de la porte.

« Hem, hé bien... j'imagine que je devrai consentir à ne pas le faire et à rester dans la même pièce que toi. »

Je pris les documents, prêt à les ranger dans mon sac à bandoulière habituel. En me retournant, je ne pus m'empêcher de le regarder de haut en bas. Mes yeux frôlèrent d'abord ses pieds, chaussés évidemment, avant de remonter le long de ses jambes qui semblaient tout aussi puissantes que ses bras dans son jean, de caresser son torse que je reconnaissais musclé – et qui ne me laissait pas indifférent, je l'admets – et de finir par son visage qui m'était apparu plus d'une fois dans mon sommeil. En général, je me réveillais en sueur ces nuits-là. Mes yeux recroisèrent les siens et j'eus du mal à m'en défaire. Je m'approchai de quelques pas, comme si une force mystérieuse et impalpable appuyait dans mon dos, me poussant vers lui. Ma main droite avait même commencé à s'élever vers lui et brusquement, je m'arrêtai, me rendant compte que mon comportement était des plus étranges.

« Heu... Excuse-moi. »

Je clignai brièvement des yeux, me retournai une fois de plus, allai vers le bureau, attrapai mon sac et fourrai les feuilles que je tenais à l'intérieur. Je me remis face à lui, posai mes fesses sur le bord du bureau et mes mains un peu en arrière, m'appuyant de tout mon poids sur mes trois membres.

« Tu veux quoi ? Si t'es venu me chercher des ennuis, je te préviens, mon frère se fera une joie d'intervenir, il est en numéro favori. »

Bon d'accord, cette réplique était nulle. Mais je préférais ne pas lui donner moi-même des armes contre moi. Je ne suis pas du genre à tendre le fouet afin de me faire flageller.

© Mzlle Alice.
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MessageSujet: Re: À nous maintenant ! [PV :Adriano L. Ribeiro-Reis ]   À nous maintenant ! [PV :Adriano L. Ribeiro-Reis ] Icon_minitimeSam 21 Juil 2012 - 18:23




18 Juillet 2012

Il avait été si facile de le surprendre, si facile de le prendre par surprise tel un faucon qui plonge sur sa proie et de l'enfermé sous mon étreinte. Ce n'était peut-être pas équitable, j'ai peut-être profité de la situation mais pour tout vous dire peu importe les moyens employés, le plus important c'est le résultat. Le résultat est là, j'ai réussi à me retrouver seul avec lui. Il n'y avait plus que lui et moi en face en face. Plus que lui et moi pour qu'on puisse régler notre problème. Plus que lui et moi pour me dire enfin pourquoi il me fuit. Oui, car Adriano était un jeune homme plein de ressources, j'avais plusieurs fois tenté de l'attraper dans les différents couloirs du lycée sans jamais arriver à mes fins. Il était rapide et on aurait dit qu'il sentait ma présence, comme si il m'avait mis une puce pour me voir sur son GPS. Il m'est souvent arrivé seulement de l'entre voir entre deux têtes d'élèves avant qu'il ne disparaisse de mon champ de vue. Il y a à même des jours où je ne le voyais même pas alors que je sentais son regard sur moi. Je connaissais son emploi du temps par coeur à force de le traquer. Je ne sais pas comment il fait mais il sait m'éviter. Ce qui déclencha en moi une curiosité qui ne cesse de grandir de plus en plus, chaque jour qui passent, sans que je ne la comprenne. Il fallait que je le coince dans un coin pour comprendre pourquoi il me fuyait. Il fallait que je lui parle pour que je mette un terme à cette mascarade. Je ne suis pas un bon garçon, je le sais, mais cela ne m'est jamais encore arrivé qu'un garçon m'évite sans aucune raison. En général, on veut plutôt me casser la gueule ou bien même on m'évite de honte de croiser mon regard. Je ne compte plus le nombre de filles que j'ai brisé, le nombre de couples que j'ai détruit ainsi que le nombre de gars que j'ai mis en colère. Je suis un enfoiré, j'aime ça, et sûrement le pire je vous l'accorde.

Mais alors pourquoi m'adorez-vous ? J'ai bien une réputation de briseur de coeur, une réputation de Dom Juan mais l'inaccessible est désirable aux yeux de tous. De nombreuses filles espèrent me changer, Bee l'avait cru. Elle avait été une proie difficile à avoir et je lui ai fait croire qu'elle m'avait changé, qu'elle m'avait rendu meilleur qu'avec elle je me rangeais enfin pour me caler dans une relation plus que sérieuse. Vous aurez dû voir ses yeux pétillants d'étoiles, la joie d'avoir réussi un être profondément mauvais en un homme bon, c'était à mourir de rire. Je me rappelle encore notre première et seule nuit ensemble. Je l'ai faite crier toute la nuit, nous avions revisitées un bon nombre de positions du kamasutra. Je ne vais pas vous mentir, nous n'avons pas beaucoup dormi. Au petit matin, elle était si heureuse de se réveiller à mes côtés. Je me rappelle lui avoir caressé la joue comme un jeune homme amoureux avant d'exploser de rire et de me lever. Elle était dans l'incompréhension la plus complète. La pression était retombée à ce moment-là. Je pouvais enfin redevenir moi-même. Les seuls mots que j'avais prononcés ce matin-là été « Tu ne crois même pas que j'ai changé » avant de partir dans un nouveau fou rire. Elle n'avait pas pleuré, elle avait été restée fière mais sa fierté en avait prit un grand coup comparais à la mienne qui grandissait.
Encore aujourd'hui, je me sens si puissant de lui avoir fait croire qu'elle pourrait m'avoir seulement pour elle, que je pourrais lui être fidèle et devenir son toutou.
Tout ça, pour vous dire que je suis désiré et ceci de tout le monde. Adriano reste tout de même l'exception à la règle. On se battrait pour m'approcher et lui au contraire fait tout pour ne pas rentrer en contact avec ma personne.

Je regardais toujours Adriano, ce jeune homme qui plaît beaucoup aux filles. Il était devenu l'un de mes principaux rivales au lycée sans qu'il ne s'en rende compte. J'étais l'un des beaux goss de ce lycée miteux et heureusement que j'étais plus vieux, car cela me donnait un avantage sur Adriano qui est plus jeune. Les filles aiment se faire contrôler, se faire prendre pour des idiotes par un garçon plus vieux, j'incarnais tous leurs fantasmes que cela soit mentalement ou physiquement. Physiquement, je ne disais presque jamais non. Il m'est déjà arrivé de faire l'amour à plusieurs, de partager une fille avec un pote, mais je dois avouer que je préfère quand ce sont deux filles qui se jettent sur moi en même temps. Bref, revenons au petit Adriano qui ne doit pas avoir autant d'expériences sexuelles que moi.

Je fixais toujours Adriano avec une grande assurance. J'avais le dessus sur lui et il le savait. J'étais le maître du jeu et je change les règles à ma manière. Suis-je un maître du jeu juste ? Pas du tout, je fais en sorte de tout le temps gagner. Le jeune homme semble réfléchir quelques secondes, cherchant une porte de sortie mais c'est moi qui donne le droit de passage dans ce jeu-là. Il détourna le regard pour éviter de me regarder dans les yeux et fit mine de rassembler des feuilles. Il était fait comme un rat, il essaye de fuir encore. Mais il n'y avait aucune issue et désormais il ne pourrait plus fuir très longtemps, car je compte bien le retenir une bonne fois pour toute. « Hem, hé bien... J'imagine que je devrai consentir à ne pas le faire et à rester dans la même pièce que toi. »
J'attendis patiemment de le voir perdre tout espoir de s'en sortir, de voir la défaite dans ses yeux et ce moment approcha à grands pas. Il me dévisagea de haut en bas avant d'affronter mon regard. Je le fixais toujours, ne baissant pas le regard. Je ne pu m'empêcher de remarquer qu'il avait de beaux yeux noisettes dans lesquelles je me laissais doucement me noyer. Je les connaissais pourtant si bien, ils m'étaient apparu plusieurs fois en rêve. J'ai pourchassé Adriano même dans mes rêves. Quand il commença à s'avancer, je ne bougeai pas - ne pouvant pas reculer de toute manière-. J'aurai pu être sur la défensive, mais bien au contraire, je laissais le jeune homme faire voulant voir où étaient ses limites. Il était courageux, je devais le reconnaître. Il avait l'air impressionné de me voir et pourtant il n'hésite pas à me tenir tête, à prendre les devants, mais cela ne dura pas. Il s'arrêta brusquement pour s'excuser. « Heu... Excuse-moi. »

Son geste m'avait fait perdre mes moyens, je ne savais pas où il voulait en venir et malgré que je ne laissais rien paraître cela me troubla un peu. Que comptait-il faire ? Pourquoi avoir arrêté ? Est-ce que j'aimé ça ? Beaucoup de questions auxquelles je ne pouvais donner de réponses pour le moment. Il rangea ses affaires avant de s'appuyer sur le bureau, les bras en arrière pour se soutenir et face à moi. J'y voyais comme une invitation et j'avais envie de le rejoindre. Je savais que je pourrais avancer jusqu'à lui mais ensuite que faire ? Il en peut pas me déstabiliser autant.« Tu veux quoi ? Si t'es venu me chercher des ennuis, je te préviens, mon frère se fera une joie d'intervenir, il est en numéro favori. »
Je levais les yeux au ciel et fit un mouvement de tête vers la droite avant de me rapprocher de lui d'un pas tout aussi déterminé et sûr de soi que mon regard. Je posais mes mains sur le bureaux derrière lui, l'entourant de ma présence. J'étais assez près pour qu'il puisse sentir mon odeur, pour qu'il puisse m'examiner en détail. Ma main droite se posa sur la sienne, tandis que ma main gauche toucha le plateau froid du bureau. Mes yeux restèrent plonger dans les siens un moment avant de lui répondre :

« Pourquoi m'évites-tu ? J'essaye juste de comprendre ton comportement envers moi et tu ne m'aides pas beaucoup pour ça, en me fuyant de la sorte. »

Je n'étais qu'à deux centimètres de sa bouche, je pouvais humer son parfum, cela me rendait fou. Soudain, un désir monta à la surface. Je le contenais, je ne pouvais perdre le contrôle de moi-même. Mais ma main droite me trahissait, ma pression se fit plus forte sur la main d'Adriano. Je sentais la douceur de sa peau sous la mienne, mais aussi la fragilité de sa main. Si j'appuie encore, je pourrais même sentir le sang circuler dans ses veines. Je n'étais pas en colère, j'étais juste impatient à ce moment-là alors que cela ne me ressemble pas du tout. Est-ce que je lui fais peur ? J'avais attendu tellement de mois avant de le coincer que la pression monta dans mon corps. Avec une voix haute :

« Réponds ! »

Cela avait été un ordre. J'étais une personne qui aimait avoir le contrôle sur les choses et sur les gens. J'évite généralement tout ce qui est hors-contrôle ayant peur de ce qui pourrait se passer. Je ne peux pas me permettre de perdre le contrôle de moi-même, cela m'était interdit.





Dernière édition par Alistair Hänzel le Dim 22 Juil 2012 - 10:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: À nous maintenant ! [PV :Adriano L. Ribeiro-Reis ]   À nous maintenant ! [PV :Adriano L. Ribeiro-Reis ] Icon_minitimeDim 22 Juil 2012 - 0:16

À nous maintenant !
Aliano.



Avez-vous déjà assisté à ces expériences menées en laboratoires sur de pauvres rongeurs, le plus souvent de petits rats albinos aux yeux rouges comme injectés de sang ? Pas celles où on teste le niveau de dangerosité des cosmétiques bourrés de produits chimiques et où les observe se transformer en mutations génétiques que même le plus farfelu de tous les inventeurs, comme le docteur Frankenstein, n'aurait jamais pu songer à penser à concevoir. Plutôt le genre où un groupe de scientifiques tout autant dérangés les uns que les autres s'amuserait à faire des études comportementales en enfermant cette pauvre bête dans une sorte de labyrinthe dont il doit sortir – objectif qu'il met bien du temps à atteindre. Hé bien je me sentais à sa place. J'étais dans la peau du rongeur, pris au piège. Sans issue, sans solution, sans idée. Mon mental s'en retrouvait au même point que celui de l'animal : en panique. Moi qui avais d'habitude l'art et la manière de me glisser par les chemins les plus incongrus seulement pour éviter ce "prédateur", voilà que j'étais prisonnier. Je n'arrivais pas à croire que j'avais pu me faire avoir aussi facilement. En même temps, que faisait-il au lycée en été ? Il devait suivre le rattrapage c'est certain car je ne l'avais jamais aperçu dans la salle des tuteurs. Je connaissais son horaire, les locaux où il se trouvait et à quelle heure il s'y trouvait, la composition de sa classe et celle du groupe avec qui il trainait à la cafet', mais ses notes – qui étaient quand même la plus personnelle de toutes ces informations – je n'en avais jamais eu un écho, un aperçu. À vrai dire, tout ce que je savais, je l'avais appris suite à mes heures (hem) d'observation. Pour ses résultats, j'aurais dû demander des renseignements à quelqu'un et je ne voulais pas que qui que ce soit sache ce que j'éprouvais à son égard.

Supposons un instant que cela venait à se savoir. J'aurais deux problèmes primordiaux : la perte de crédibilité – et donc sûrement de confiance – et des imbéciles qui supporteraient mal ma sexualité indéfinie. Les gens au lycée, surtout les garçons, ne se retenaient jamais d'y aller de leur petite remarque homophobe dès qu'ils en avaient l'occasion, et je doute que je ferais exception à la règle. Si cela arrivait, je pense que je m'enfermerais chez moi. Dans ma chambre de la coloc', et que je n'en sortirais plus. Je suis déjà assez instable en ce moment, si on rajoutait à cela les regards, les messes basses à mon passage et les insultes fréquentes des autres, ce serait bien trop dur pour moi. Pour ce qui est de mes proches, ils s'imagineraient sans doute que je mentais en disant que je ne supportais pas tous ces gens trop orgueilleux et sûrs d'eux. Et je ne voudrais pas qu'ils se sentent trahis en apprenant cela. Enfin bref.

Il n'avait pas pipé mot. Pas un seul. Depuis le moment où j'avais réalisé que j'étais coincé et lui avait dit que j'allais bien être forcé de supporter sa présence à celui où je m'étais installé sur le bureau, lui faisant enfin face et plus déterminé que jamais à ne pas lâcher. Pas une phrase, pas un mot, pas une syllabe, pas une lettre. C'était étrange. Pourquoi ne faisait-il que m'observer ? Était-ce un moyen pour lui de me mettre la passion ? Quoi qu'il en soit ce mutisme n'était pas très agréable. J'aurais même préféré qu'il s'énerve, au moins il y aurait eu de la conversation. C'est vrai qu'une telle attente de ma part pouvait sembler assez étrange de ma part, alors que je faisais tout pour justement ne pas être confronté à lui. Mais maintenant que nous étions face à face et seuls qui plus est, pourquoi ne disait-il rien ?

C'est alors qu'arriva ma mise en garde, où je précisai bien que mon frère ne rechignerait pas à rappliquer. Force était d'admettre que j'aurais mieux fait de me taire. Non pas qu'elle pourrait provoquer en lui de la colère ou quoi que ce soit, mais je passais juste pour le pire des gamins. Moi qui était justement désespéré par tous ces lycéens qui me voyaient comme le petit frère de Diego et me considéraient donc pour la plupart comme une peluche à protéger, voilà que je menaçais de faire intervenir mon frère. J'étais assez pathétique.

Pendant que je perdais mon temps à me faire ses reproches intérieurement, le jeune allemand avait foncé droit vers moi. Il m'avait encerclé de ses bras, posant ses mains derrière moi sur le bureau à proximité des miennes. Je sentis même ma main gauche recouverte de la sienne. Le contact de sa peau me fit frissonner de tout le long de colonne vertébrale. J'amorçai un léger recul de la tête et du haut du corps, sous l'effet de surprise. Nos visages n'étaient maintenant plus séparés que par quelques centimètres à peine. Cette proximité me permit d'observer chacun de ses traits, sans exception. Des traits qui, de près, étaient encore plus beaux que lorsque je les repérais de loin. Je pouvais également sentir son odeur. Une odeur qui, je le savais, allait s'ajouter à la vision dans mes rêves. Une odeur qui hanterait mes nuits, qui les rendrait encore plus ardues qu'avant. Une odeur si délicieuse, si envoutante, si enivrante. Je dus faire un réel effort pour réussir à nous contenir, mes idées et moi. Mes yeux avaient coulé dans le bleu des siens. Je ne pourrais parvenir à rompre ce lien. Je ne voulais y parvenir.

« Pourquoi m'évites-tu ? J'essaye juste de comprendre ton comportement envers moi et tu ne m'aides pas beaucoup pour ça, en me fuyant de la sorte. »

En même temps qui me dit cela, je sentis sa main, forte et puissante, augmenter sa pression sur la mienne. Était-ce un signe d'énervement ? Sans doute. Je n'en savais rien. Je n'étais pas dans sa tête, malheureusement. Je voulais savoir. Cet amincissement de la faible distance qu'il restait encore entre nous me déstabilisa de plus belle. Je ne parvins à dire mot. Je ne sentais que sa main sur la mienne, le contact avec sa peau encore plus accru. J'aurais pu rester ainsi des heures. Rien que cette main me suffisait. Seulement cette main. J'étais réellement obsédé, cela faisait peur à voir. Je surpris même mon pouce qui avait réussi à se dégager en train de caresser lentement le tranchant de sa main. J'arrêtai aussitôt, même si l'acte – et peut-être l'erreur – était déjà fait. J'étais partagé par un sentiment de bien-être provoqué par notre rapprochement, et ma tête qui me hurlait de le repousser. De me dégager, brutalement s'il le fallait, moi qui ai pourtant horreur de la violence. Malgré tout ce qu'il se produisait, ce feu de haine pratiquement inexpliquée n'avait cessé un instant de brûler en moi.

« Réponds ! »

Ce simple mot, cet ordre ne fit qu'attiser la flamme. C'était sans doute une façon pour lui de me faire comprendre qu'ici, il était le maître. Que je n'avais pas intérêt à me rebeller si je voulais m'en sortir. Sous le choc de l'intonation, je fermai les yeux, tournant légèrement la tête vers la droite, vers la classe. Peut-être venais-je de montrer un signe de faiblesse, non... c'en était certain. Mais c'était un réflexe naturel chez moi, qui avais horreur des situations du genre. Mais qui sait, peut-être avait-il une âme sous tout ce genre qu'il se donnait et qu'il n'en profiterait pas. Je gardai la tête baissée mais mes yeux rejoignirent bientôt les siens. Il était peut-être temps que je lui réponde. Mais que dire ? Improvisation, heureusement que je connais.

« Je... je t'évite parce que j'ai mes raisons, d'accord ? Des raisons que tu ne voudrais pas connaître et qu'il ne vaut mieux pas que tu connaisses. Vraiment. »

Mon visage n'avait pas retranscrit de colère. C'était impossible, mon être lui-même ne savait pas ce que je ressentais pour lui. Comment aurais-je pu faire ressortir une émotion ? Il avait gardé cet air d'enfant qui n'aurait pas eu sa barbe-à-papa et qui le vivait très mal. Un air qui faisait craquer bon nombre de filles. À croire que celles-là n'aimaient pas les brutes, les mecs qui jouaient au dur et les traitaient comme des objets, des esclaves, des défouloirs pour leurs surplus d'hormones. J'avais souvent entendu que les femmes avaient un faible pour les hommes plus sensibles, plus doux et romantiques. Des hommes comme moi. Bon, je ne suis pas encore vraiment un homme, mais tout de même. Peut-être que cet aire d'ange déchu pourrait attendrir Alistair – même si j'évitais de me faire toute fausse illusion.

À ce moment, j'étais prêt à l'embrasser, le repousse ou fondre en larmes dans ses bras. Des larmes de tristesse, de colère, de désespoir, de haine. Je ne le savais pas. Il valait mieux qu'on en reste là. Cela risquait de virer à la catastrophe, et je préférais éviter cela. J'aurais préféré ne plus devoir le voir, ne l'avoir jamais connu. Être ailleurs. C'était tellement compliqué. Je déglutis avec difficulté.

« Tu ferais mieux de rentrer chez toi, de me laisser partir. Crois-moi ce... s'il te plait. C'est le mieux. Pour nous deux. »

Tout en lui faisant cette demande, je posai ma main libre – la droite – sur sa poitrine pour légèrement le pousser et ainsi l'inviter à s'écarter. Fus-je le seul à l'avoir senti ? Ce... cette chose. Je ne savais pas quoi, et ne le sais toujours pas. Vous savez, comme lorsque vous mettez deux câbles électriques en contact et que des étincelles jaillissent de leur point de rencontre. C'est la meilleure métaphore que je peux trouver pour représenter ce qu'il se produit, même si cela semble encore insuffisant. Mon regard, qui avait accompagné ma main, se détacha de celle-ci pour lentement remonter vers le sien. Je pris une profonde inspiration, bouche légèrement entrouverte. Le genre d'inspiration tremblante qui ne laissait pas de doutes. J'avais l'impression d'être dans Twilight, c'était fou. Mais subitement, il ne resta plus une braise de l'incendie intérieur qui trente secondes seulement auparavant embrasait mon être tout entier. Je restai alors là, mes yeux fixés dans les siens, ne sachant pas du tout quoi faire. Je savais juste que quelque chose allait arriver. Je ne savais pas ce dont il s'agissait, ni si j'allais y prendre goût ou non, mais c'était le genre de choses qui ferait mieux de ne pas avoir lieu. Je sentais que tôt ou tard, on le regretterait, peu importe de quelle manière.

« Je... »

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MessageSujet: Re: À nous maintenant ! [PV :Adriano L. Ribeiro-Reis ]   À nous maintenant ! [PV :Adriano L. Ribeiro-Reis ] Icon_minitimeDim 22 Juil 2012 - 16:00




18 Juillet 2012

Il était là en face de moi, je sentais l'odeur de son parfum qu'il avait dû mettre sur sa nuque , si délicate, ce matin. Sentait-il aussi le mien ? Ferait-il attention au Jean-Paul Gauthier que je porte ? Pourquoi son odeur me semble si bizarre et désirable à la fois ? Est-ce que c'était son parfum ou juste le parfum de sa peau que j'humais avec un plaisir presque malsain. Je n'avais pas besoin d'avancer plus pour la sentir. Je pouvais presque ressentir la pression en lui. Le garçon ne pouvait se rendre compte de rien, j'avais trop bien apprit la leçon de l'apparence pour laisser paraître un doute. J'étais un jeune homme sûr de soi et ce en toute circonstance. J'avais un ego sur-dimensionné pour me moquer de ce que pense les autres, en général. Ce garçon avait réussi à la titiller, à faire naître en moi la préoccupation d'une autre personne que moi-même. C'était étrange, cela faisait longtemps que je n'avais ressenti l'intéressement sincère pour une autre personne. Mes yeux étaient toujours plongés dans les siens sans les quitter un seul instant, comme si le monde autour de moi s'était arrêté et que j'étais pris prisonnier à mon propre jeu. Je voulais le coincer, je voulais des réponses à mes questions mais au lieu de ça j'ai l'impression qu'il n'est pas le seul prisonnier de cette situation désagréable mais sympathique à la fois. Mon regard était toujours aussi déterminé, peut-être avec une petite dose de colère face à son silence. Je savais que la confrontation se ferait dans un grand silence, qu'il ne répondrait pas tout de suite. S'il me fuit c'est juste qu'il ne trouve pas les mots pour ce qu'il me reproche, ou pour ce que je déclenche en lui réellement. Et s'il était gay ? Il m'éviterait parce que je serais son fantasme ? Ne devrait-il pas au contraire se rapprocher de moi ? Tout faire pour qu'il me plaise, exaucés tous mes souhaits ? Cela ne pouvait être cela, il n'agit pas de la bonne façon. Quoi que... Il est peut-être plus manipulateur que ce qui ne laisse paraître. Il sait peut-être que m'éviter fait naître un désir en moi à connaître le pourquoi du comment. Il reprendrait donc mes règles du jeu ? Je ne devais pas me laisser distraire par toutes ses pensées qui me traversaient la tête pour pouvoir continuer à mener la danse, à lui faire prendre le chemin que je veux. Ma respiration était lente et calme, quelques petits souffles sortaient de ma bouche pour finir leurs courses folles sur le visage d'Adriano.

Ma main resta sur la sienne, au contact direct de sa peau. J'aurais voulu faire autre chose, mais je me l'interdis, ce n'était pas le moment de flancher. Beaucoup trop de personnes veulent me voir tomber, tout ceci pourrait être une mascarade. Sebastian Lewis ? Ma propre cousine ? Bee ? Tout semble si confus, alors que cela devrait être clair. Mais au lieu de ça, j'étais perdu dans la brume. Cela ne me ressemble pas, j'ai le contrôle généralement et là je fais juste semblant de l'avoir. J'exerçais un peu plus de pression sur sa main, dû au petit stress qui m'envahissait, avant de lui demander des comptes.

Je sentis son pouce me caresser la main. C'était voulu ? J'avais aimé ça bizarrement. Son pouce qui me caresse le tranchant de la main me fit remonter un courant électrique jusqu'à ma colonne vertébrale. Sans attendre, je regardais ma main et la leva aussitôt pour la poser ailleurs, mais non loin de la sienne tout de même. Je ne voulais pas partir trop loin. Mon regard alla se plonger une nouvelle fois sans le sien mais c'était un regard d'incompréhension que j'affichais maintenant. Mes yeux s'étaient un peu plissés et ma tête recula de quelques millimètres de la sienne. C'est à ce moment-là que je lui ordonne de me répondre.

Il détourna son regard et j'eus un sentiment qui me frappa en plein poitrine. Je venais de lui faire de la peine, de lui faire mal et contrairement aux autres fois je n'en tirais aucun plaisir. Mon regard trahissait de l'inquiétude mais que je repris immédiatement avant que celui-ci ne s'aperçoive de quoi que ce soit. Il ne releva pas la tête mais je voyais ses yeux me regarder. Je l'avais grondé comme un enfant, mais ne le méritait-il pas ? Oui, il avait assez fuit et il devait désormais assumer ses gestes comme je le fais en permanence. « Je... je t'évite parce que j'ai mes raisons, d'accord ? Des raisons que tu ne voudrais pas connaître et qu'il ne vaut mieux pas que tu connaisses. Vraiment. »


Il m'énervait à me faire sentir coupable, un sentiment que j'ai longtemps fuis, longtemps éviter. N'est-ce par paradoxale ? Je fuyais un sentiment alors qu'Adriano me fuyait moi. Je devrais pouvoir comprendre mais je n'en avais pas envie. Si mon regard transmettait de l'incompréhension, c'était de la colère maintenant qu'il pouvait lire dans mes yeux. Il ne veut toujours rien me dire alors qu'il est prit au piège. Était-il comme ses animaux qui se donnent la mort quand ils savent qu'il n'y a plus aucune issue de secours ? « Tu ferais mieux de rentrer chez toi, de me laisser partir. Crois-moi ce... s'il te plait. C'est le mieux. Pour nous deux. »

Tout en me demandant de partir, il posa sa main sur mon torse que je suivais du regard. Se fit accélérer mon coeur mais aussi un courant électrique me parcouru la colonne vertébrale de bas en haut, comme pour me donner un électrochoc. Je révélais immédiatement mon regard pour le fixer et voir s'il avait senti quelque chose. Il semblait que oui, j'étais surpris. Et bizarrement agréablement surpris par cet effet. J'avais l'impression que je devais absolument faire quelque chose à ce moment précis, que si cela ne serait pas maintenant cela ne se fera jamais et je resterais frustré le reste de ma vie. J'ai horreur qu'on me dicte ma conduite et encore moins que le destin le fasse pour moi. J'ai complètement perdu le contrôle de la situation, si je m'attendais à ça je me serais préparé. Cela ne devait pas se produire ainsi, dans le pire des cas je lui aurais cassé la gueule. « Je... »

Je relâchais mon emprise sur moi, décidant de ne rien faire. Personne ne me dictera ma conduite, jamais. Je lui fis dos et me dirigea vers la porte. J'essayais de ne penser à rien, de vite m'enfuir d'ici. Cette fois les rôles étaient inversés et je le compris en posant ma main sur la poignée pour ouvrir la porte et m'échapper de mon propre piège. Ne suis-je pas le maître du jeu ? Si exactement ! Je n'ai pas tourné la poignée. Je lui ai fait fasse, à ce gosse incompréhensible. Je me suis avancé du même pas déterminé que tout à l'heure et je l'ai attrapé par la taille avec ma main gauche, le serrant ainsi contre moi. Ma main droite l'attrapa par derrière la nuque et le força à m'embrasser. Avait-il résisté un moment ? Peut-être, mais dans tous les cas il s'était laissé faire par moi. Je menais encore la danse dans ce petit jeu.

Se fut un baiser assez étrange. J'avais de quoi comparais avec toutes les conquêtes que j'ai eu. Et embrasser un homme, pour la première fois, c'était étrange mais pas non plus désagréable. Ce qui était sûr c'est qu'Adriano faisait naître en moi du désir, un désir que j'ai très peu connu pour très peu de personnes. Je l'embrassais langoureusement, peu importe s'il voulait s'arrêter, je voulais aller au bout de mon expérience. Je suis égoïste et égocentrique, ne l'oubliez pas. Ses lèvres étaient beaucoup plus douces que je ne l'imaginais et sa langue se positionnait parfaitement à la mienne tellement qu'on pourrait vraiment dire que je lui mange la bouche. Ma main avait relâché son emprise pour aller se terrer dans ses cheveux. Je le serrais encore plus fort contre moi, prêt à le briser. Puis mon étreinte se relâcha peu à peu tout en le gardant près de moi et ma bouche s'écarta de la sienne pour laisser mon front se coller au sien.

« Si tu le dis à quelqu'un, je te tue... »

Je lâchais un grand souffle par le nez avec un petit sourire. Est-ce que j'avais peur que les gens apprennent ce qu'on venait de faire ? Pas vraiment, tout le monde me connait comme un enfoiré de tombeur. J'agrandis juste mon tableau de chasse et les proies à traquer. Je ne dirais rien et Adriano non plus, cela restera un secret pour le moment. Est-ce que j'allais aller plus loin avec lui ? Peut-être, peut-être pas je n'ai pas vraiment eu le temps d'y penser, ce que je sais c'est que j'ai juste envie de goûter une nouvelle fois à ses lèvre, mais il faut que je lui laisse le temps d'encaisser mon geste. Il n'avait pas le chois de toute manière, ce qui est fait est fait. Mais quelques chose me dit qu'il a aimé, peut-être même plus que moi. Après tout, c'est le premier homme qui embrasse Alistair Hänzel, bon sang !


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MessageSujet: Re: À nous maintenant ! [PV :Adriano L. Ribeiro-Reis ]   À nous maintenant ! [PV :Adriano L. Ribeiro-Reis ] Icon_minitimeLun 23 Juil 2012 - 1:53

À nous maintenant !
Aliano.



Je respirais avec difficulté. Non pas que je faisais une crise d'asthme – Dieu merci, imaginez si j'étais asthmatique ce que ça aurait donné... – mais je n'étais pas habitué à ce genre de situation, on va dire. Et surtout avec Alistair qui, je pense que vous l'aurez compris, était loin de me laisser indifférent malgré ce que j'avais beau prétendre. L'air qui se glissait dans mes narines amenait avec lui la douce odeur de son parfum. Un parfum que je pourrais reconnaître entre milles. À dire vrai, j'avais le même pour l'hiver. Je l'ai acheté en novembre, la bouteille de 200ml, il n'est toujours pas vide ! Mon choix n'avait en rien été influencé par le fait qu'il le portait. Bon, un peu quand même je l'avoue, mais pas complètement. En fait, j'avais longuement hésité entre le sien et One Million de Paco Rabanne. Je finis par opter pour celui qu'il avait l'habitude de porter. Je pensais qu'il me remarquerait peut-être grâce à cela, et même que ça lui mette la puce à l'oreille, qui sait ? Et en même temps, j'avais l'impression d'avoir une partie de lui avec moi. Le Mâle, de Jean-Paul Gauthier. Vous savez, le flacon bleu dont la forme est celle du torse d'un homme et de son fessier. Flacon plutôt pas mal, il va sans dire. Déjà sur moi, j'étais tout retourné par ce parfum mais alors sur lui... Mais alors sur lui, il avait un réel effet dévastateur. Une sorte de vingt-et-un décembre en avance en mon for intérieur. Pendant que je profitais de ce délice olfactif, mes yeux sombraient éternellement dans les siens. Comme une personne se jetant d'un pont après avoir pris soin d'accrocher une enclume à son pied à l'aide d'une corde coulerait dans la rivière. Je me sentais couler au fond, m'éloignant de plus en plus de la moindre source d'oxygène et sans n'avoir plus aucun moyen de revenir en arrière. Cette situation était pourtant loin d'être désagréable. Au contraire, je me serai presque cru dans l'un de mes rêves mais en cent fois mieux.

Lorsqu'il ôta sa main de la sienne après avoir senti mon pouce en action, je clignai des yeux. Il avait baissé les siens vers nos mains, rompant ainsi le lien. Je ne sais pas si c'était vraiment une mauvaise idée, au fond. Alors que je sentais de la déception grandir en moi, il reposa sa main à côté de la mienne et j'en sentis la présence. Cela me réconforta. Il ne voulait donc pas complètement s'éloigner. Quand il remonta la tête, j'essayai de voir dans son regard la raison de cet écartement. Je ne sais pas trop ce que j'y vis. Il était devenu un tel maître en maîtrise de soi et en manipulation que je ne réussis pas à entièrement identifier de quoi il s'agissait. Vous vous souvenez des rares personnes dont je n'arrive pas à analyser le comportement dont je vous avais parlé ? Il en fait partie. Peut-être était-ce ça qui me poussait vers lui tout en me faisant le détester. Peut-être était-ce justement le fait qu'il représentait l'inconnu, la différence, le risque.

La suite des événements s'enchaîna rapidement. Mais je n'avais toujours pas connaissance de ses sentiments ou de ses émotions. Il les cachait trop bien. Et je ne regardais jamais au bon moment, en plus. Vers la fin par contre, je pus remarquer de la colère. C'était donc ça... Il était fâché. J'étais sûr qu'il me haïssait lui aussi à ce moment. En même temps, il y avait de quoi. Je ne faisais que le fuir. Encore et toujours. C'était une sorte de cycle perpétuel. Comme le tigre qui court après la gazelle. Elle disparaît sans cesse. Mais arrive bien un moment où elle ne peut plus s'échapper et où elle est confrontée à son destin de proie. Mais tout cela s'envola avec ma main. Celle que j'avais posée sur son torse. Au niveau de son cœur en plus, je ne m'en étais même pas rendu compte directement. Signe du destin ? Si seulement. En y regardant mieux, et surtout avec un peu de recul, je n'étais visiblement pas le seul à avoir ressenti cette force cosmique qui me parcouru le corps lorsque j'entrai en contant avec lui par ce geste pourtant si simple et presque insignifiant – j'ai bien dit presque hein, parce que bon quand même...

Subitement, il relâcha tout. Il accéda à ma requête formulée quelques instants plus tôt. Comme ces jouets électriques vieux et usés qui mettaient du temps à démarrer. Comme s'il venait seulement d'être remis en contact avec le monde qui l'entourait. Il était déjà à la porte. Il me fallut un temps pour réaliser. Tous mes muscles se relâchèrent à l'unisson. J'étais mieux, non pas parce qu'il s'éloignait – j'admets que j'aurais préféré qu'il reste – mais parce qu'au moins, c'était clair maintenant et je ne me ferais plus de faux espoirs : il ne ressentait rien. Absolument rien. Je l'observais de loin, il était dos à moi. Tant mieux. Je ne pense pas qu'il me faudrait encore longtemps pour qu'une petite larme... bon ok, le déluge ne se mette à couler. Je n'y peux rien si je suis hypersensible, quoi. Je me passai la main dans les cheveux – manie que j'avais quand j'étais mal à l'aise, ennuyé ou contrarié – en baissant la tête ainsi que les yeux et scrutai un point fixe au sol, juste devant mes pieds. N'entendant pas la porte s'ouvrir, je relevai le regard et croisai le sien. Je ne l'avais pas vu se retourner par contre je voyais bien son pas déterminé. Toujours le même. Que me voulait-il maintenant ? Allait-il me coller un pain histoire de bien me faire comprendre que je devais rester à ma place ? Je n'en savais rien et franchement, je n'étais pas rassuré. Je sentais ma respiration s'accélérer de nouveau. J'ai cru qu'il allait me tuer.

Mais ce qu'il fit n'eut rien à voir avec tout cela. Absolument rien à voir. Et je préférais vachement ce qu'il se passa à ce que j'avais imaginé quelques instants plus tôt. Il m'attrapa par la taille, me collant ainsi à lui et plaqua ses lèvres contre les miennes. Mon rêve devenait réalité – hem. Je sentis premièrement chacun de mes muscles se bander, mes yeux se fermer brusquement et mes lèvres se pincer. Mes fesses se contractèrent brutalement. En général, c'était la partie de mon corps qui réagissait le plus souvent aux émotions avec mon visage. Je sais, c'est assez glauque. Mais bon, j'ai l'habitude hein ! Petit-à-petit, je me détendis. Mes muscles se décrispèrent, mes paupières se relâchèrent tout en restant closes et mes lèvres se firent plus tendres, plus agréables, plus actives. Elles rejoignirent très vite les siennes dans leur mouvement, s'entrouvrant légèrement pour lui permettre de se frayer un chemin entre elles. Je remarquai également sa main dans ma nuque qui était cependant arrivée en même temps que l'autre m'avait saisi la taille. Je posai les miennes sur ses joues, les doigts recroquevillés, les dépliant de temps en temps.

Ce baiser était tel un feu d'artifice. Je sentais chaque pétard exploser en moi, accompagné de l'habituelle pluie d'étincelles colorées. Ce n'était pas le petit feu d'artifice qu'on faisait à la kermesse de la ville. Plutôt celui qui accompagnait le quatre juillet, ou le genre qu'on croisant dans je ne sais plus quel château de la Loire pour le concours annuel – j'avais vu ça en géographie il me semble, à moins que je ne l'ai lu quelque part. Une véritable explosion des sens. Je me sentais dans un autre univers, un autre temps, un autre endroit. Ses lèvres étaient délicieuses et je ne pouvais résister à leur goût, à l'envie de ne jamais plus les lâcher. Nos lèvres et nos langues s'emboitaient tels des briques Lego. J'avais l'impression qu'il me dévorait et franchement, j'adorais cela. J'avais l'impression que tous ces sentiments que j'avais tâché de refouler pendant des mois explosaient, plus libres que jamais. Et ça faisait un putain de bien. Alors que je remontais mes doigts entre ses cheveux, que j'attrapai légèrement, je sentis les siens errer dans les miens. Mes mains suivirent en suite sa nuque, s'y croisèrent et restèrent là un moment. Au fur et à mesure que le baiser se poursuivait, il resserrait l'étau de ses bras autour de moi. Je me sentais bien, en sécurité, protégé, soutenu, supporté. Des bras où me glisser quand j'allais mal, où je pourrais fondre en larmes et trouver du réconfort mais également rire aux éclats, sourire à la vie et m'endormir devant un film le soir devant la télé. Des trucs débiles, mais dont je ne pourrais me passer. Nos lèvres finirent par enfin se décoller. Alors qu'il venait coller son front au mien, mes mains glissèrent et vinrent se poser sur sa poitrine. La droite se trouvait donc là où elle avait tout déclenché quelques minutes auparavant.

« Si tu le dis à quelqu'un, je te tue... »

Il expira intensément par le nez et me fit un sourire, petit mais un sourire quand même. Sourire que je lui rendis presque instantanément. Je n'aurais pu ne pas le lui rendre. Je m'aperçus que son visage était encore plus beau quand il souriait, chose qu'il ne m'avait pas été donné de voir souvent étant donné qu'à peine je l'apercevais, je disparaissais. J'avais rarement l'occasion d'observer ses expressions, ses mimiques.

« Je me tairai promis. Ce sera notre secret à nous. »

Mon sourire s'accentua. Je relevai la main droite jusqu'à sa joue que je frôlai du bout des doigts. Sa peau était lisse, douce, agréable au toucher. Comme de la soie. J'aurais pu la caresser des heures, mais pas seulement sa joue. J'aurais aimé découvrir son cou, sa nuque, son torse, son dos, son fessier, ses jambes. Mais je m'en tins à son visage pour l'instant déjà parce que l'endroit était plus qu'inapproprié et aussi parce que tout cela était encore assez nouveau pour moi. J'avais déjà eu des petites copines au Brésil mais Alistair était le premier garçon que j'embrassais et la première personne qui réveillait de telles sensations, de tels sentiments, de telles émotions. Le premier avec qui le baiser était autre chose qu'une simple rencontre de lèvres mais bien la communion de deux esprits qui avaient été indiqués pour être ensemble – mais non voyons, je n'exagère pas !

« J'ai attendu ça pendant si longtemps... Si j'avais su. »

Et je l'embrassai à nouveau. Mais pas d'un baiser langoureux qui visait à vous avaler la luette ou à vous lustrer les amygdales. Un simple baiser sur les lèvres, les yeux fermés, tout ce qu'il y a plus basique. Un baiser plein de tendresse, de douceur, de délicatesse et teinté d'une pointe de passion. Je détachai mes lèvres des siennes, le regardai de mes grands yeux qui étaient soudainement remplis d'espoir et de rêves. Après quoi je m'assis sur le bureau – ho c'est bon hein, je pouvais bien me le permettre pour une fois alors que le prof le faisait à chaque heure de cours –, entourai son cou de mes bras et posai ma tête contre son torse. J'étais bien. J'humai son parfum. Un parfum qui n'allait plus être une hantise mais du réel bonheur en bouteille.

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MessageSujet: Re: À nous maintenant ! [PV :Adriano L. Ribeiro-Reis ]   À nous maintenant ! [PV :Adriano L. Ribeiro-Reis ] Icon_minitimeMar 24 Juil 2012 - 1:43




18 Juillet 2012

Je n'avais pas réussi à sortir de cette salle de classe, j'éprouvais comme un manque. Il manquait quelque chose, je devais accomplir quelque chose avant de pouvoir passer une nouvelle fois cette porte. Je réfléchissais, mais pas trop et assez rapidement à la situation. Il n'y avait que lui et moi, je ne prenais aucun risque que d'essayer de nouvelles expériences. J'impressionne bien trop Adriano pour qu'il ose ouvrir sa bouche contre moi. Il n'est pas à la hauteur de toute manière. Dans cette ville, ici à Middle Fawkle, on sait qui je suis. J'ai parcouru les sentiers interdits de pas mal de filles et même si je leur ai brisé le cœur, je sais qu'elles ne croiront jamais à une quelconque rumeur. Et puis, ce n'est pas vraiment ce qui m'inquiétait. Le regard des autres je m'en moque éperdument car dans tous les cas, ils m'adorent et m'adulent. Je suis le mec qui a osé baiser Brittany et qui l'a jeté comme une vieille boite de conserve vide après utilisation. Je pris une petite inspiration silencieuse et fit face au garçon, une nouvelle fois. Peut-être que j'avais compris de l'incompréhension dans ses yeux quand ils me virent revenir mais je m'en fichais. Je n'ai pas rencontré de résistance, un peu au niveau de sa nuque, mais je ne lui avais pas laissé le choix. Il devait coller ses lèvres aux miennes.

C'était tout nouveau pour moi que de goûter les lèvres d'un homme, d'enlacer un homme de mon étreinte. Le corps d'un homme était beaucoup plus rigide que celui d'une femme. Adriano avait un corps musclé et je prenais un malin plaisir de le serrer contre moi. Ma main gauche le poussa vers moi en appuyant au-dessus de ses reins tandis que ma main droite était posée sur sa nuque. Ma main gauche s'amusa à parcourir son dos en dessinant chaque muscle qu'elle sentait à travers le tee-shirt du jeune homme. De plus, la sensation d'être contre quelqu'un n'est pas la même avec un homme. On sentait les abdominaux ainsi que les pectoraux voir même jusqu'aux os de l'autre. J'avais l'impression d'être plus proche avec Adriano, plus que je ne l'avais été avec une fille. J'en ai aimé pourtant, j'ai partagé de nombreux désirs charnels avec elles mais il y avait toujours deux air-bags qui m'empêchaient d'être encore plus proche. Rien que le baiser, ne ressemblait pas tellement à celui des filles que j'avais pu embrasser. C'était bien différent, peut-être savons nous exactement ce qu'il faut faire pour que cela nous plaise. Ce premier baiser entre homme me semble beaucoup plus fort, beaucoup plus profond. Il y avait un petit quelque chose en plus, peut-être que si je n'avais pas autant embrassé de ma vie je ne l'aurais même pas ressenti, mais aujourd'hui je suis un expert en la matière et je peux garantir que c'est bien différent. Est-ce que c'est la sensation de nouveauté qui me faisait ressentir cela ? Sûrement. Ce courant électrique qui traversa ma colonne vertébrale n'était dû qu'au relâchement de la pression que je ressentais avant de prendre la décision de l'embrasser. Qu'est-ce que cela pouvait être d'autre ? Je ne voyais que cette solution. Je pris plaisir à embrasser ce jeune homme fuyard. Je m'étais peut-être trompé dans les signes qu'il m'envoyait malgré lui mais une fois que mes lèvres touchèrent les siennes et que mes bras l'enlacèrent, je compris très vite que c'était ce qu'il désirait. Je ne l'embrasse pas seulement parce qu'il le désirait, je le désirais autant que lui. Mes lèvres prirent feux tandis que ma langue continuait à jouer avec la sienne. Je me suis même vu lui mordre gentiment la lèvre supérieure en la tirant vers moi, pour ensuite replonger ma langue dans sa bouche. J'allais à sa rencontre, comme toujours. J'aimais ce sentiment de contrôle, ce sentiment de puissance face à l'autre. J'écrasais Adriano par ma personne.

Pendant que je l'embrassai, ses mains sont venues se poser sur mes joues telle une caresse. Ma main gauche parcourue son dos n'osant pas descendre plus bas pour le moment tandis que la main droite passer dans ses cheveux, les tirants même parfois en arrière. Elle alla même caressait ses tempes pour remettre une mèche de cheveux en arrière. Ses mains montèrent dans mes cheveux pour allaient se réfugier derrière ma nuque, j'aimais ça. J'aimais le fait qu'il s'accroche à moi par la nuque, il était entièrement mien. Je voulais qu'il se raccroche à moi comme on ne l'avait jamais fait. Je voulais le voir avoir confiance en moi à chaque moment de sa vie, qu'il trouve refuge dans mes bras et non pas dans ceux d'un autre. Je savais reconnaître quand quelqu'un se laisse totalement à l'autre et c'est ce qui vient de se passer. Il m'était apparu évidant qu'Adriano avait refoulé ses sentiments depuis bien trop longtemps et que maintenant ils ressortent sans aucune méfiance. Je sais quel être je suis, je ne pouvais lui appartenir et j'espérais pour lui qu'il en avait conscience.

Ses mains quittèrent une nouvelle fois leur refuge pour aller se poser sur ma poitrine. J'aurais tout donné pour être nu à ce moment-là, pour sentir le contact de sa chair fraîche contre la mienne.« Je me tairai promis. Ce sera notre secret à nous. » Un sourire se décrocha de mon visage et quand sa main vient à la rencontre ma joue, je me vis m'abandonner à sa caresse. Pour la première fois, je laissais quelqu'un voir ce qui pouvait se trouver réellement derrière le jeune homme rebelle que j'étais. Même si Adriano ait pu remarquer ce moment de relâchement, il ne pourrait comprendre ce que je ressentais. Ce n'était pas du bonheur malgré le fait que j'aimais qu'il soit là, mais c'était plutôt de la colère et de la méfiance et aussi de la peur.

Adriano ne devait voir qu'un homme qui a trouvé la sérénité mais ce n'était pas du tout le cas. J'étais juste serein de trouver l'Alistair d'avant pendant un cours instant avant de me reprendre.

Alistair le Dom Juan était revenu à peine quelques secondes après s'être perdu dans mes pensées. « J'ai attendu ça pendant si longtemps... Si j'avais su. » Le jeune homme m'embrasse de nouveau avant que je ne puisse dire autre chose. Un simple baiser, un petit rempli de douceur. Je n'étais pas doué pour ce genre de choses, je ne sais pas consommer modérément. J'étais un vorace, une bête de sexe malgré qu'on veuille me changer. Nombreuses filles ont tenté de me changer, mais aucunes d'entre elles avaient réussi jusqu'à ce jour. Il s'essaya sur le bureau et ses bras s'entourèrent autour de ma nuque laissant sa tête tomber sur mon torse. Je respirais ses cheveux, sentant à la fois son shampoing ainsi que son parfum.

De ma main droite, je lui relevais la tête pour l'embrasser avec passion. Mes mains commencèrent à lui caresser le dos, puis ses épaules, puis son torse pour ne jamais arrêter. Je savais ce qui me restait à faire, ce que je faisais de mieux dans ce monde. Mes mains commencèrent à attraper son tee shirt et à vouloir lui lever. Mes lèvres se détachèrent de sa bouche pour lui chuchoter à l'oreille :

«Laisse toi faire, fait moi confiance... Tu peux avoir confiance en moi. »

Après ses quelques paroles qui se voulaient réconfortante, je suis allé l'embrasser dans le cou. Je n'étais pas la bonne personne pour parler de confiance. Mais j'étais prêt à dire n'importe quoi pour partager des plaisirs charnels avec lui, pour pouvoir le voir nu contre moi. Mon désir de sexe était trop important pour que je n'ose essayer. Après tout, ne s'était-il pas abandonné à ma personne ?


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