« Putain Hell tu me casses les couilles avec tes sautes d’humeurs. Vas-y, t’sais quoi rappelle moi quand tu seras calmée. » Entre sa mère, sa cousine et elle je n’en pouvais réellement plus. C’est pourquoi en cette fin de moi de décembre, alors que la neige aussi blanche que la carrosserie de la Twingo de la voisine, j’avais décidé d’aller prendre l’air en ville. Je ne sais pas, une certaine grosse envie de faire les magasins. C’est donc trempé que j’étais entré dans le magasin Lewis où une vendeuse m’avait dit, très agréablement, de sa voix nasillarde au possible : « Mais monsieur, vous ne pouvez pas rentrer dans ce magasin aussi mouillé. Vous allez abîmer les aaaffaaaaaaires. » Comment ne pas s’empêcher de rire ?! Et si tu fermais ta gueule connasse ? Non, que tout le monde se rassure, je ne l’ai pas dit. Mais au contraire, j’ai sorti mon porte monnaie, faisant dépasser un ou peut-être trois bons gros billets et je me suis retournais. « Bon hé bien tant pis. Vous avez dit qu’il était où le magasin Malboro ? » Ok j’avoue, un peu vicieux de ma part, mais bon on ne me la fait pas à moi. « Non non attendais … Je disais ça parce que vous aviez un peu de neige là, sur l’épaule, mais c’est bon à présent, elle a fondue. » Un peu de neige… un peu de neige qui a fondue, bien sur. Mais pour en rajouter une petite couche, je me retournais vivement, m’ébrouant au passage.

Une bonne heure et demie plus tard je me retrouvais de nouveau sous la neige. A quoi bon prendre un parapluie lorsqu’il neige après tout ? Mais là tout de suite j’avais la voix de ma mère adoptive dans la tête, mais faites qu’elle se taise. « Ouais mais c’est bon maman, tu sais je comprends les choses, tu n’es pas obligée de me les répéter vingt fois d’affiler. T’es chiante à la fin. Oui oui c’est ça, on s’appelle pour le jour de l’an. Ouais, compte sur moi. Oui moi aussi j’lui en fais. Salut. » J’étais tombé dans une bonne famille. Bon Ok j’abuse un peu. Ma famille m’avait toujours tout donné. Mais ma véritable me manquait souvent et les cauchemars de l’accident revenaient sans cesse. Mais la plupart de mes nuits, je n’avais pas le temps de penser à ça, si vous voyez ce que je veux dire.

Alors que je sortais en trombe du starbuck coffee je percutais violement une personne. J’eu à peine le temps de relever la tête que je reconnaissais Liz Monroe. « Liz … t’es sérieuse ? Tu ne regardes jamais où tu vas ou quoi ? Bien sur que non, tu es trop occupée à te regarder dans les miroirs des vitrines … »

Me regardait-elle vraiment avec son air de « je vais t’étriper » ? Non mais c’était réellement elle qui venait de me rentrer dedans et de faire pratiquement valser mon café sur moi. Elle en avait du culot. Après tout c’était surement ce qui m’attirait chez elle, outre son superbe corps. Mais quelle guigne quand même, s’il y avait bien un jour où je n’avais pas envie d’être emmerder par la chieuse nationale, c’était bien aujourd’hui.
Ces derniers tout était tombé en même temps. La disparition de Bee, les appels et messages assez bizarres que tout le monde recevait, mon exclusion temporaire du lycée et maintenant Liz. Liz qui, je trouvais, ressemblait de plus en plus à Bee, du moins dans son attitude. On savait tous, dans le groupe, que Liz était la seconde préposée au poste de « Reine » et là c’était entrain de se montrer.

Je sortis de mes pensées pour répondre à la jolie mais agaçante blonde. « C'est toi qui devrait regarder où tu vas, t'es pas le seul dans la rue. Et puis arrête de me suivre, je sais que tu m'aime mais quand même. » Se foutait-elle de moi ? La suivre ? Certainement pas, si je pouvais ne pas la voir ça m’irait parfaitement. Bon ok, ce n’est pas vraiment vrai. Le seul moment où l’on s’entendait bien c’était sous la couette, et là, c’était une vraie partie de plaisir. Mais lorsqu’on se croisait, je n’en pouvais plus. Enfin, même si nous trainons toujours ensemble. Faisant tous les deux partie du groupe très select et respecté du lycée, nous nous sommes toujours côtoyés et balancés des pics. Et bien que Bee ait disparue, ce groupe ne s’est pas dissout, au contraire. « Bien sur, je t’aime tellement que je m’amuse à te suivre dans tes boutiques de luxe toutes froufroutantes. Puis je vais exprès de sortir pile au moment où tu passes comme une flèche dans la rue pour que l’on se percute de plein fouet. Bha ouais, forcément. Ne crois pas que je t’adore Liz. Et encore moins que je t’aime… » Je me détournais d’elle, et balayais ses futures paroles d’un geste de la main tout en avançant à pas lents. « Excuse moi mais je n’ai pas que ça à faire, écouter les états d’âmes d’une jolie blonde écervelée. » J’avoue que j’y allais un peu fort. Après tout elle ne m’avait encore rien dit de méchant. Mais je n’étais vraiment pas d’humeur à l’entendre parler et me jeter des pics. J’étais un peu à bout ces derniers temps.

Alors que je passais devant un poteau, Liz sur mes talons, je vis une affiche qui disait :

• Avez-vous vu cette jeune fille ?
Brittany Forbes. 17 ans. Blonde. Grande. Lycéeenne. Disparue depuis trois mois.
L’avez-vous vu ?
Si vous avez un quelconque indice, merci de nous contacter à ce numéro xxxx xxxx

Sans même faire attention, je venais de m’arrêter devant cette affiche où trônait la photo de Bee. Une photo qui avait été prise le jour du bal de fin d’année, où elle avait été promue Reine, comme à chaque fois. « Elle ne te manque pas à toi de temps en temps ? » Oui j’avoue un accès de « tendresse » envers Liz, et alors ? Nous ne faisions pas que nous envoyer des patates dans la tête. Il nous arrivait d’avoir une conversation.

Je n’avais peut-être pas envie de me faire emmerder, ou d’emmerder, mais Liz n’était pas du même avis. Allait-elle me suivre toute la journée ? Je soupirais, déjà las de la journée à venir. J’ignorais sa remarque sur mes petits problèmes, après tout je ne la faisais pas plus chier quand elle avait son problème mensuel. Mais que voulez-vous, c’était un jeu entre nous, et je savais pertinemment que Liz le prenait très à cœur, et moi aussi, un peu. Je jetai un coup d’œil à ma montre. Il était déjà quinze heures vingt cinq.
La photo de Brittany qu’avaient choisie ses parents était récente, elle datait du dernier bal que nous avions fait, et où Bee avait été, une nouvelle fois, la reine. Même sur photo elle nous prenait de haut, c’était assez marrant d’ailleurs –enfin si « Marrant » était le mot. « Pour te dire vrai, elle me manque tout le temps ! Sa joie de vivre et ses petites manières me manquent. Et toi ? » Je crois que Bee nous manquait à tous. Dans un sens ou dans l’autre. « Ouais c’est sur qu’elle me manque. Ses manières d’enfant gâté et de reine du lycée me manquent, cette façon qu’elle avait de te regarder de haut même si t’étais plus grand qu’elle. Son rire parfois crispant mais qui te donnait envie d’éclater de joie avec elle. Ce qu’elle disait quand elle était bourrée et puis son corps quoi … Enfin. Ouais elle me manque aussi. Mais faut pas qu’on s’arrête de vivre parce qu’elle n’est plus là. » Wouh, mais que m’arrivait-il ? Sincèrement je me demandais ce qui me passait par la tête.

Soudain, cet accès de gentillesse me quitta, et je me retournais d’un coup vers Liz, lui faisant face, affichant mon sourire arrogant. « Alors, tu t’es acheté la plus belle robe, pour être la plus belle de la soirée ? » Je me mis à rire doucement. Depuis quelques temps, enfin, depuis la disparition de Bee j’avais vu son petit jeu. Je savais qu’elle avait toujours voulu avoir la place de Bee. Et depuis que cette dernière avait disparue, Liz en profitait un max. Après tout je me fichais de ce qu’elle faisait, et puis je connaissais bien ce sentiment qui la tiraillait, mais je comptais bien la faire rager quelque peu. « Tu voudrais être la nouvelle Reine Liz ? Mais tu sais que tu n’y arriveras pas ?! Tu sais que tout le monde ne pense qu’à Bee. Tu ne pourras pas être comme elle, quoi que tu fasses… » Je la fixais quelques secondes dans les yeux, et me retournais, avançant de quelques pas. « Mais après tout, l’espoir fais vivre. » Lui lançais-je, levant la main et croisant les doigts. Je savais que cette remarque n’allait pas lui plaire. Bee était sa meilleure amie, mais après tout il y avait toujours eu de la rivalité entres elles, ce qu’elles cachaient. Elles s’adoraient, bien sur, mais j’avais bien vu ce combat que menait Liz. On avait tous d’yeux que pour Bee, et Liz, la jolie Liz, était mise à l’écart – certes pas par tous, j’en étais la preuve. Si elle ne m’intéressait pas un tant soit peu, pourquoi m’emmerderais-je à la faire criser sans cesse ?! Fallait dire que la compagnie de Liz n’était pas si désagréable que je voulais le faire paraitre. « On va boire un coup Lizette ? » J’utilisais ce surnom qu’elle haïssait pour en remettre une couche. Si simple.

Sur ce coup j’avais été parfait, faut l’avouer. Je venais de crisper notre future reine de promo en deux minutes trente chrono. Qui aurait pu faire ça aussi bien que moi ? Hum personne. J’étais une personne méprisable. Pourquoi étais-je ainsi ? Je me posais souvent la question. Peut-être que je faisais ça pour me protéger, une sorte de carapace. Après tout on ne s’approche pas trop des gens méprisables. « Déjà d'une, je n'ai jamais cherché à être comme elle. Et de deux, va te faire voir, ça me regarde juste moi si je veux être la nouvelle reine ou pas, t'as pas à t'en mêler. Je vais même te prouver que je peux le faire et là tu te rappelleras de notre petite conversation. » J’allais m’en rappeler ouais, surtout de la manière dont bougeait sa bouche à ce moment même. Ce qui me donnait de folles idées. Je secouais la tête pour chasser ces images de nous deux et faisais une moue pour lui faire comprendre que ce qu’elle disait ne me faisait ni chaud ni froid. Peut-être deviendrait-elle la reine, mais elle ne serait peut-être pas aussi marquante que Brittany. Je me retournais, lui lançais mon petit « l’espoir fait vivre. » Elle vint alors se planter devant et commença à me balancer tout à la tête, du genre : « Tu sais quoi, tu me soules ! Tu te crois le plus fort, le meilleur, le plus beau mais t'es qu'un bon coup c'est tout. Alors redescend de ton petit nuage et regarde un peu autour de toi que de voir ta petite personne. » Aoutch, sur ce coup il fallait dire qu’elle avait frappé au bon endroit. Je regardais ailleurs le temps de faire passer la pilule avant d’éclater de rire. Un rire grave. Après elle avait raison, sauf dans la partie où elle disait que je ne pensais qu’à ma petite personne. Non je ne pensais pas qu’à moi bien au contraire. Je faisais partie d’une association pour les enfants d’Afrique, faisais des donations à gauche à droite, même au lycée. Alors non je ne pensais pas qu’à moi mais Ok, j’étais souvent agressif et prenait cet air supérieur assez régulièrement. « Aoutch Liz. Bonne frappe cette fois. T’as réussi à atteindre mon cœur de pierre. Et Ah bon, je ne suis qu’un « bon coup » ? Je ne suis même pas beau ? C’est ça que tu veux me dire après tout Liz non ? Que si tu baises avec moi, c’est pas parce que je t’attire, c’est parce que je te fais toujours hurler mon prénom ?! Et non je ne pense pas à moi mademoiselle future reine du lycée. Et je n’ai réellement pas envie de descendre de mon petit nuage. »

Elle accepta de prendre un verre avec moi. Je l’entrainais alors vers l’un de mes bars préféré. Un petit, pas connu de beaucoup de monde, mais qui servait de délicieux Moka. Hum un pur délice pour les papilles je vous assure. « Avec plaisir, mais tu me le payes. Fais ton gentleman un peu. Et puis appelle-moi plus comme ça sinon je te casse une jambe. » Nous nous installâmes à une petite table dans un coin du café. C’est évident que j’allais lui offrir un café. Oui cela paraissait bizarre, on venait de s’envoyer des patates dans la tête et pourtant je lui offrais un café, étonnant ? Après tout nous étions en quelques sortes amis et je restais un gentleman. « Tu me prends pour qui Liz ? Tu crois que je vais te laisser payer ta boisson alors que je t’invite à boire un coup ?! Tu ne me connais vraiment pas finalement. Monsieur, s’il vous plait. Un moka caramel s’il vous plait, et … ? » je me retournais vers Liz, attendant sa commande.

Le temps que notre commande arrive, je me perdis dans mes pensées. J’avais bien entendu la question de Liz, mais je ne savais pas quoi lui répondre. Je ne voulais pas passer pour un doux agneau auprès d’elle. Je devais rester le grand méchant loup, quoi qu’elle dise ou qu’elle fasse. Je ne voulais pas que les personnes autours de moi éprouvent de la pitié à mon égard. Mais ce qui m’arrivait aujourd’hui, mes sautes d’humeurs, ma gentillesse envers celle qui me hérissait les poils … C’était parce qu’aujourd’hui n’était pas un jour comme les autres. C’était l’anniversaire de la mort de mes parents et de mon frère jumeau. Voilà ce que j’avais. Ces émotions que j’avais pourtant pris soin d’annihiler refaisaient surface et me frappaient en plein cœur, me le broyant. Pour une fois dans ma nouvelle vie, j’avais envie que l’on m’aime, que l’on me dise que tout allait bien. Mais je ne pouvais pas me laisser aller pour le moment, pas avec Liz, elle en profiterait … « Sinon qu'est ce qui se passe, pourquoi t'étais bizarre tout à l'heure ? » Il fallait bien que je lui réponde après tout. Je venais de l’inviter à boire quelque chose avec moi, ce n’était pas pour se regarder dans le blanc des yeux ou se lancer des vacheries. Quoi que la deuxième option n’était pas si mal en fin de compte. « Quoi ?! J’ai rien. Qu’est-ce qui te fait dire ça ? » Je jouais au plus con. Mais avec la jolie Monroe j’étais bien dans l’obligation d’endosser ce rôle. Je ne savais pas pourquoi exactement nous ne nous étions jamais vraiment appréciés, mais c’était comme ça et pas autrement.

Après bien vingt minutes d’attente, le serveur nous apporta nos commandes. Je profitais qu’il soit là, à galèrer avec nos cafés pleins à rabord pour lui lancer un regard noir accompagné de : « Dites, vous vous foutez de nous ou quoi ? vingt minutes pour faire deux moka ?! C’est une blague. Vous êtes plus de dix serveurs à travailler ici, certes il y a du monde, mais de là à mettre vingt minutes pour deux petites merdouilles de café que l'on paie une fortune, c’est abusé… » Le jeune homme, qui devait certainement avoir le même âge que moi, devint rouge pivoine et me répondis : « Mais Monsieur, je … il… y’a beaucoup de monde aujourd’hui… et je … » Ok je l’avais mis dans l’embarra, ce n’était pas vraiment mon intention, mais je comptais bien avoir un petit truc en échange de cette attente. « Je suis barman Greg –je lus sur sa plaque – et lorsque je dis que vingt minutes d’attente pour deux petits moka c’est éxagèré, j’ai raison. Alors j’espère que nous allons êtres dédomagés. Surtout que je suis un habitué de votre bar, ça serait bête de perdre des clients à cause de ce petit accident… » Ce n’était pas méchant de ma part, juste normal.
Liz me fixait de son regard impénétrable de blonde, je savais qu’elle n’avait pas vraiment aimé la manière dont je m’étais adressé au serveur, mais après il ne fallait pas abuser non plus, j’avais eu raison. « Quoi encore Liz ?! Tu ne vas pas me dire que « c’est pas bien de parler au gens comme ça, t’es méchant, tu te crois supérieur, patati patata… » ?! J’ai pas eu raison ? Ca fait plus de vingt minutes qu’il est venu prendre notre commande. On aurait normalement dû avoir nos cafés dans les minutes qui suivaient. Enfin ça ne sert à rien de débattre là-dessus. Tu as envie d’une petite douceur ?! » Après tout, autant se faire plaisir.

Liz était une très belle jeune femme. Grande, élancée, blonde, avec des traits fins qui donnaient envie à n’importe quel homme qui posait les yeux sur elle. Bien sur je faisais parti de ceux là. Et je ne vous parle pas ses prouesses au pieux, on pouvait dire qu’elle se débrouillait vraiment mieux, si je peux me permettre.
La demoiselle Monroe est moi n’étions pas du genre à s’attarder sur nos petites vies, encore moins sur les sentiments et nos petits secrets. C’est pourquoi lorsqu’elle m’avait dit : « Je sais très bien qu'il y a quelque chose car d'habitude tu m'en mets plein la gueule dès le départ et là t'avais pas envie de jouer à ça, alors que je sais que t'adore ça. Mais bon si tu veux pas parler, surtout à moi, je comprends. » J’avais fais fi de sa question. Ne voulant pas répondre. Mais au final, bien que nous nous balancions que des merdes au visage, qu’est-ce que ça me coutait de lui dire ce qui clochait, ce qui n’allait pas ?! Non je ne pouvais pas…

« T'y es allé quand même un peu fort avec lui !! Mais bon t'as bien eu raison de pousser cette gueulante. » C’est vrai que pour le coup je n’y étais pas allé de main morte, mais j’en avais plus que raz la casquette. S’il y avait bien quelque chose dont je raffolais c’était d’un bon moka, et j’aimais, lorsque je commandais, être servi dans les minutes qui suivent, ce qui ne s’étaient pas passé lorsque le serveur avait pris notre commande, et c’était inconvenable. « Oui c’est vrai. Mais il nous a prit pour des cons, et ça me pompe ça. Alors merde. On est les clients après tout. Il va pas nous emmerder bien longtemps cette tête de nœud. » Je lui souris. Liz était une vraie gourmande. Je l’avais découvert durant une de nos petites coucheries. Lorsqu’elle m’avait laissé seul, et nu dans son lit, pour aller chercher, ce que je découvris après, des fraises avec de la chantilly. Elle s’était amusée à déposer des fruits sur mon corps ainsi que de la crème, avant de lécher. Et pour tout vous dire, cela ne m’avait pas déplu. Lorsque ça avait été à mon tour, j’ai cru que Liz allait faire une crise cardiaque sur le champ. Je peux vous dire que nous avions passé un parfait moment tous les deux. « Alors t'en ai où côté amour mon petit chou ? » Cette question me remit de mauvaise humeur. Etait-elle vraiment sérieuse ? Croyait-elle que j’allais lui dévoiler tout de mon petit cœur transit d’amour pour la jolie Anderson ?! Hum non. Mais ce qui m’enerva encore plus ce fut ce surnom de merde qu’elle m’attribua. « Déjà Monroe, t’évite les surnoms débiles du genre « mon chou » parce que si tu veux qu’on joue à ça, je vais pas être tendre. Et pour ta question à deux balles, comme la précédente d’ailleurs. Tu crois vraiment que je vais te répondre ? Enfin ... » Je me mis soudain à réfléchir à cette éventualité. Comme si le sourire de Liz m’avait fait changé d’avis, m’intimant d’y réfléchir. Après tout, qu’est-ce que cela changerait entre nous ? Certes je la détestais, enfin tout était relatif. Mais allait-elle me faire des crasses après mes confidences ? –après tout qui ne m’en avait pas fait ? Même mon meilleur ami s’y était mis, mais rien de bien important. « Je ne sais pas Monroe. Serais-tu également prête à me faire des confidences ? A me dire que te fais battre le cœur ? » Hell et Liz s’entendaient-elles bien ? Oui après tout, elles faisaient partie du même groupe –comme moi d’ailleurs. « Bon hé bien pour répondre à ta question, je presque étonné qu’Hell ne t’en ai pas parlé… » J’espérais qu’elle ferait le rapprochement. Hell savait qu’elle me mettait dans tous mes états, et c’était bien la seule à me provoquer un tel effet. Je n’avais pas envie de déblatérer sur ma relation avec elle, surtout depuis notre scène chez elle, la dernière fois.