• Un vendredi comme un autre pour moi qui débute. Je finis vachement tard pour pas changer puisque j'ai du boucler un compte-rendu que logiquement, j'aurais du rendre la veille. L'autopsie, c'est tout un art mais le compte-rendu, c'est encore pire. J'aimerais bien pouvoir parler dans un micro, de vive-voix pour enregistrer le tout afin qu'une ou qu'un secrétaire se charge de la rédaction mais malheureusement, je fais office d'employée polyvalente sur le coup. Je dois tout faire. Pas que ça me dérange mais parfois presque. Filant chez moi, j'ai juste le temps de prendre une douche et de me préparer, enfilant une petite robe, comme à mon habitude. J'aime ce qui est court et plongeant en matière de vêtement. Certains apprécient, d'autres trouvent ça trop osé. Je m'en moque de ce que les gens pensent tant que je me sens bien dans ma peau. Prenant un peu plus de temps que prévu pour me préparer, je finis par décoller de chez moi, prenant la direction de la boîte de nuit en question, au volant de ma voiture. Quelques minutes plus tard, je suis arrivée à destination et je tente tant bien que mal de me frayer un chemin parmi la foule de danseurs déchaînés sur les rythmes du dancefloor. L'ambiance est bonne et la soirée risque de l'être tout autant. Je salue quelques têtes familières au passage. Il y a du monde, je dirais même que c'est noir de monde mais ça ne m'étonne guère, sachant la réputation qu'à cette boîte au sein de Middle Fawkes.

• Me frayer un chemin pour atteindre le bar parmi ce monde fou, c'est de l'ordre de l'impossible pourtant, l'espoir fait vivre et j'essaie quelques minutes, en vain. Ça ne sert à rien, à chaque fois que je parviens à me faufiler entre quelques personnes, je me retrouve au point de départ. J'ai pas le droit d'aller prendre un verre ou quoi ? Soupirant, je finis par me lasser et par me joindre aux nombreux danseurs. Après tout, si je suis venu en boîte, c'est pas forcément pour me défoncer la tête mais surtout pour danser, m'amuser et repartir au bras d'un bel étalon. Rentrer chez moi seule un vendredi ? C'est hors de question et pour être honnête, ça m'est jamais arrivé jusqu'à maintenant. Je trouve toujours chaussure à mon pied, par chance. En même temps, sans vouloir me lancer de fleurs car je ne suis pas vantarde pour un sous, j'ai pas mal d'atout qui joue en ma faveur. Mon physique est très important pour moi et j'en prend soin plus que je ne soigne autre chose. De nos jours, on ne juge malheureusement plus que par ça. Je me déhanche sur la piste de danse au rythme du dancefloor quand un beau brun m'aborde. Pour être pas mal, il l'est. Il est même sexy, faut l'avouer. Bonsoir, oui, ça bouge bien. Comme toujours, faut l'avouer. Enchantée, je suis Manon-Louise, Manon, Louise ou les deux, comme tu veux. C'est gentil. Oui, je suis seule. Et toi aussi je suppose ? Tout en discutant avec le beau brun au regard sombre et envoûtant, j'espère qu'il est bien seul et qu'on pourra faire plus ample connaissance.

• Les dires de Sebastian me firent rire et lui aussi qui plus est. Apparemment, j'étais son lot du soir et ça ne me dérangeait pas. Le but du vendredi soir, c'est d'évacuer au mieux la lourde semaine que j'ai passé au travail, de m'amuser mais surtout, de ne pas rentrer seule. Si je ne suis pas casée et mère c'est parce que j'ai encore un peu de temps devant moi pour profiter, la preuve en est avec le beau brun qui se trouve face à moi. Délai, trente ans pour enfin penser à accomplir quelques actions de ma liste sans grand intérêt. Contente de t'être utile beau brun. Me laissant toujours entraîner au rythme déchaîné du dancefloor, je sens le jeune homme se rapprocher progressivement de moi, jusqu'à ce que nous entrions communément en contact. Il prit même la peine de m'offrir un verre, surement pour ne pas que je m'échappe. J'avais pas besoin de ça car je comptais pas m'enfuir sans lui mais si c'est ce qu'il voulait, je n'allais pas refuser. Sirotant ma coupe de champagne, je ris une nouvelle fois à ce qu'il dit. Tes du genre direct, j'aime ça je dois avouer. J'aime pas les gens qui tournent autour du pot même si parfois, tout le monde se sert de ce mode d'expression par obligation. Sirotant toujours ma boisson alcoolisée, je hoche la tête à sa demande et dis : Avec plaisir beau brun. Le gratifiant de l'un de mes plus beaux sourire, je pose ma coupe sur une table avoisinante, prête à la suivre au lieu dit.

• Sauf que là, il n'y a pas d'argent en jeu, juste une nuit de plaisir intensif. J'aurais pu prendre très mal son "le temps c'est de l'argent", pouvant penser qu'il me prenait pour une prostituée et qu'il comptait me payer une fois mes services offerts sauf que là, il ne s'agit pas de ça et heureusement, je ne suis pas assez idiote pour faire des mauvaises comparaisons comme celle-ci par exemple. Je ne me fit pas prier pour le suivre. Tout deux, nous sortîmes de la boîte de nuit, rejoignant sa voiture sur laquelle, il me plaqua doucement pour m'embrasser. Surement un avant-goût de ce qui m'attendait. Répondant à son baiser tout aussi tendrement, je plonge mon regard dans le sien et lui offre un majestueux sourire. Elle a pas fini de tourner ta tête, crois-moi. Je suis loin d'être une débutante à ce jeu-là et croyez-moi que quand ça commence, ça a du mal à s'arrêter. La nuit risque d'être courte pour nous. Lui offrant un dernier baiser, je monte bord de sa voiture et j'enclenche la ceinture de sécurité. Démarrant, le beau brun nous emmènes au lieu dit dans lequel nous ne tardons pas à franchir les portes. Les clés récupérées, nous montons dans la chambre et nous commencons, sans perdre une minute à nous amuser. À peine la porte de la chambre franchi, le beau brun se jette sur moi pour m'embrasser et laisser ses mains parcourir mon corps sous ma robe. Je prolonge son baiser, passant mes bras autour de son cou. Divertissons-nous. Me débarrassant des mes escarpins que je sème dans la chambre, je me laisse déposer sur le lit, observant vite fait bien fait la chambre qui est belle, certes mais qui me donne froid dans le dos. Entre deux baisers, je dis : Tout ces animaux me donnent l'impression qu'on nous observes. Préférant ignorer ces détails pour me concentrer sur Sebastian, je l'embrasse à nouveau tout en déboutonnant les boutons de sa chemise.