Trouvons notre intérêt

Leslie griffonnait quelques équations sur sa feuille de brouillon. Les cours de mathématiques de Monsieur Welt était plutôt intéressants, mais sa manie de faire des interrogations à chaque début de cours était franchement pesante. En tant que bonne élève, l'adolescente s'attaqua à la tâche, essayant de répondre à chaque problème posés et s'efforçant d'écrire les bonnes réponses. Elle était certaine d'obtenir une bonne note, après tout elle ne faisait pas parti des meilleurs élèves pour rien. C'était une fille intelligente et elle le savait. Le professeur ramassa les copies, un léger sourire aux coins des lèvres avant de sortir son livre et d'entamer une nouvelle leçon. Leslie était attentive, elle aimait les cours, contrairement à la plupart des étudiants de nos jours. Elle suivait chaque explication que l'homme âgé d'une trentaine d'années partageait et participait autant qu'elle le pouvait. Elle savait qu'elle n'était pas toujours appréciée, notamment à cause de ses notes, de son attitude de petite fille modèle, mais elle s'en moquait. Leslie était une adolescente sûre d'elle, elle rendait son père et ses frères fiers et c'était les seuls regards qu'elle voulait satisfaire.

La sonnerie ne tarda pas à retentir et tous les étudiants de la 11TH se précipitèrent dans les couloirs. Leslie ramassa ses affaires et se dirigea dans la cour à la recherche de sa meilleure amie. Elle discuta une dizaine de minutes sur les derniers potins et sur le weekend à venir avec elle avant de retourner en cours. La journée continua sans grand intérêt et la jeune femme lâcha un soupir de soulagement quand la dernière heure de cours se termina. Elle se pressa de rejoindre un ami et entama le chemin du retour à pied avec lui. Une fois à la maison, elle monta dans sa chambre, son refuge comme elle aimait l'appeler. C'était une chambre de fille bien entendue, la seule pièce féminine de cette maison. Vivre avec trois hommes n'était pas toujours facile mais ça faisait maintenant quinze ans que c'était le cas, depuis la mort de sa mère. Leslie alluma sa chaine hi-fi et porta la paille de son milkshake à ses lèvres. Il lui arrivait souvent d'imaginer comment serait sa vie si sa mère était toujours vivante. Serait-elle proche d'elle ? Pourrait-elle lui confier ses soucis de coeur ? Les pas lourds de Hayden son petit frère de deux ans de moins qu'elle la sortit de ses pensées. Il poussa sa porte de chambre et lui balança un coussin, chacun sa façon de saluer les autres. Leslie lâcha un rire avant de le poursuivre à travers le couloir, bien décidé à lui en faire baver un peu. Après quelques efforts et les cris de son frère ainé, la brunette lâcha son petit frère, le câlina puis retourna dans sa chambre, prenant soin de fermer la porte à clé. Ses frères étaient tout ce qu'elle avait. Elle les aimait plus que sa propre vie même s'ils avaient parfois une drôle de façon de le montrer. Une fois à l'intérieur de sa chambre, elle tira un tiroir et sortît un petit coffre comportant une pochette avec de l'argent. Malheureusement la pochette était vide, c'est fou comme il fallait peu de temps pour que ça disparaisse ces choses-là. Leslie lâcha un soupir et fit la moue. Elle avait besoin d'argent. Maintenant. Elle n'avait pas le choix, elle devait faire des courses particulières, mais pas de courses sans argent, c'était évident. Elle attrapa son smartphone et le tourna une bonne dizaine de minutes dans sa main. Puis elle se décida et composa un SMS de ses ongles vernis. Une fois rédigé, elle l'envoya à Sebastian Lewis.

♣ Vous avez un nouveau message


C'est Leslie. J'ai besoin d'argent, dis-moi où et j'y serais.

Trouvons notre intérêt

Profiter de la vie et surtout s'amuser c'était l'essentiel. La journée allait bien commencer, journal en main, petit déjeuner servi à table. Je m'iinformais sur la bourse, car j'y jouais régulièrement et bien évidemment je m'arrangeais pour faire des profits. Je savais que la journée allait être bonne, il était peut-être 11h00 du matin, mais je n'avais pas à me présenter en cours, je n'allais plus à l'école... Enfin, mon père pensait que oui, mais je m'organisait pour me pointer qu'aux examens. Je voulais mon diplôme après tout pour montrer que j'étais très sérieux. En après-midi, je me rendis à mon cours de tennis privé et je pensais vraiment à organiser une fête bientôt qui allait être plus que bien. Depuis un bon moment déjà les fêtes étaient au ralentit et vraiment pas intéressantes, mais la mienne allaient être grandiose. Il fallait des semaines pour préparer une fête de cette envergure. Il fallait que je sois à point dans ma réputation. Je n'avais pas de rendez-vous en vue et je dois dire que cela commençait à m'inquiéter. J'avais l'intention de faire de mon bar un cabaret et pourtant je ne trouvais pas encore les investisseurs... Bien sûr, ils devaient dire que je n'étais qu'un gamin prêt à faire n'importe et foutre en l'air le tout, mais ce qui me tenait à coeur, c'était les affaires. Alors que j'étais au salon en train de regarder les chaînes payantes, mon téléphone se mis à biper. Bien sûr, je sautai sur l'occasion de sortir ou de faire quoique ce soit alors, je le sortis de ma poche pour lire le message et savoir qui voulait sortir avec moi.

♣ Vous avez un nouveau message


C'est Leslie. J'ai besoin d'argent, dis-moi où et j'y serais.

Trouvons notre intérêt

Sebastian avançait vers Leslie d'un pas détendu et sûr de lui. Il s'arrêta devant l'adolescente, la salua puis lui proposa même si cette proposition avait plus le signe d'un ordre, de monter en voiture. La brunette le suivit sans un mot, entrant dans la voiture luxueuse du jeune homme. Elle jeta un coup d'oeil aux sièges en cuir et au tableau de bord. La voiture était à l'image du propriétaire. Elle attendit que Sebastian s'installe sur le siège pour poser son regard sur son visage. Il avait l'air ravit qu'elle ait besoin de ses services, ce sentiment de domination envers la jeune femme devait lui procurer un plaisir fou. Leslie avait envie de le détester comme jamais elle n'avait détesté une personne, mais il était le seul à accepter ce genre de marché, au fond elle était bien contente qu'il soit là. Sebastian brisa le silence le premier comme souvent et demanda à Leslie combien elle voulait. Il accompagna ses paroles d'un geste souple qui déplaça une mèche de cheveux de l'adolescente derrière son oreille. Leslie n'avait qu'une envie : Lui mettre une claque et replacer ses cheveux, mais elle se contenta de fixer les prunelles chocolatées du jeune homme. Il était le chef, elle faisait ce qu'il voulait même si elle ne le voulait pas. Leslie rapprocha ses lèvres du visage de Sebastian, murmurant sa réponse.

« Je dirais 1500 dollars, quel est le marché ? »

Il arrivait souvent à la lycéenne de se demander d'où venait tout l'argent que Sebastian lui donnait. Son entreprise marchait-elle à ce point ? Elle doutait de cette affirmation, il devait trainer dans des affaires douteuses. Elle pensait à ses deux frères qui étaient à la maison, loin d'imaginer ce que leur soeur si raisonnable pouvait faire pour obtenir de l'argent. Elle remerciait Dieu d'être dans une voiture aux vitres teintées, à l'abri de tous les regards. Leslie secoua la tête et s'efforça de sortir de ses pensées pour se concentrer sur la situation. Sebastian regardait le vide et un léger sourire était dessiné sur ses lèvres, il était surement en train d'imaginer le genre de service que la demoiselle devrait lui rendre en échange de ses milles cinq cents dollars. Un paquet d'ananas sec attira le regard de l'adolescente. Sans prendre la peine de demander, elle tendit le bras et attrapa un morceau de fruit qu'elle apporta à ses lèvres, savourant le gout sucré du fruit. Sebastian semblait prendre le temps de réfléchir, il n'était pas du genre à douter, il devait simplement hésiter entre divers services, Leslie croisa les doigts pour que son choix soit le moins pénible pour elle. La situation devenait embarrassante. La lycéenne tourna le buste vers le jeune homme brun puis s'exclama.

« On va pas y passer la nuit, je suis attendue, si tu pouvais faire vite ça m'arrangerait. »

Leslie sentit dans le regard du jeune homme qu'il n'avait pas l'habitude qu'on le presse. Non, il était du genre à donner les ordres, pas à les recevoir. Elle regretta aussitôt ses paroles, se rappelant que pour une fois elle aurait dû garder ses pensées pour elle, c'était lui qui avait l'argent, elle ne pouvait rien faire sans son accord. Elle adressa un sourire au Business man, espérant qu'il pourrait effacer ses paroles puis tenta une approche plus tactile, se doutant bien qu'il serait plus réceptif à ce genre d'attention. Elle attrapa la cravate du jeune homme du bout des doigts et commença à jouer avec l’accessoire, un regard aguicheur sur son visage d'ange innocent.

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Leslie était une jeune femme très séduisante, une petite abeille bien mielleuse, elle pouvait avoir ce qu'elle voulait, mais le pouvoir de l'argent faisait bien les choses. Peu importe que ça lui plaisait ou pas que je la touche, elle devait assumer et surtout elle savait qu'elle devait me garder bien content pour que je lui donne le fric qu'elle voulait. Je mis en marche ma radio après lui avoir demander combien d'argent qu'elle voulait. La musique qui se fit entendre était une de mes chansons favorites. On ne pouvait pas mieux tomber... Coldplay avec sa fameuse pièce Paradise. Alors petit agneau dis-moi ce qui te ferait le plus plaisir? J'étais prêt à lui sortir plein d'idées pour le montant qu'elle voulait avoir. J'étais l'alligator ici et non l'asticot ou encore l'antilope qui se fait dévorer.

« Je dirais 1500 dollars, quel est le marché ? »

- Hum.... Bien intéressant... 1500 dollars, tu sais que ça fait beaucoup d'argent quand même. Je crois qu'on peut bien trouver quelque chose pour toi, mais tu sais que ce n'est pas donné.

1500 dollars, ce n'était rien pour moi. J'étais l'aigle qui savait comment capturer ses proies, j'avais un business qui ne marchait pas trop pour le moment, mais la drogue me donnait pas mal plus que de mes espérances, sans parler ce que mon père pouvait me donner par semaine. Mon père devait faire l'autruche sur mes activités, car il ne s'intéressait pas vraiment à moi depuis déjà bien longtemps. J'aurais voulu l'impressionné, mais je maintenait ce but. Présentement, je dois dire que Leslie me tentait plus que tout.... 1500 $ ça valait bien des faveurs sexuelles... Pendant que je réfléchissais, Leslie se servit dans mon sac de bonbons aux ananas, elle pouvait bien prendre ce qu'elle voulait, il lui faudra me rendre service bien vite. Je regardai la poitrine bien en vue de Leslie et je crois que je n'arrivais plus vraiment à me concentrer sur autre chose... Finalement, c'est ce que je voulais vraiment... 1500$ et on verra. Ici, dans cette histoire, Leslie était plutôt un petit oiseau face à moi, encore frêle, tel que l'alouette.

« On va pas y passer la nuit, je suis attendue, si tu pouvais faire vite ça m'arrangerait. »

Elle s'était alors mise à prendre ma cravate pour jouer avec elle, je dirais même qu'elle se sentait allumée par moi à ce moment précis ou bien je me trompais, mais son petit jeu ne me fit plus réfléchir sur mon choix de service.

- Pressée? Allons Leslie, si tu veux faire affaire avec moi, il faut prendre son temps. J'ai bien réfléchie et je te donne 2000 $ si tu veux bien qu'on s'amuse ensemble tous les deux. Dans ma voiture ou on peut faire ça dans un motel si tu veux. Il faut que ça soit à la hauteur aussi...

Je suis certain que Leslie n'était pas vraiment heureuse de cette idées, mais après les quelques services déjà rendus, nous pouvions bien avancer tout ça et ça faisait mon affaire en quelque sorte. Elle laissa tomber mon sac de bonbons tout d'un coup. Aurait-elle la frousse? La chanson se termina et je baissai alors la radio... J'attendais qu'elle parle, elle devait être sous le choc et elle me regardait d'un drôle d'air. Je n'étais quand même pas le grand méchant, l'anaconda de la jungle!

- Leslie... Ne me regarde pas comme ça... Ça marche comme ça, tu veux du fric et je t'en donne, mais il faut faire ce qui doit être fait pour l'avoir. Je te trouve très sexy comme ça avec ton décolleté.

Je n'avais qu'une envie, de plonger à l'intérieur pour toucher et caresser ses seins voluptueux. J'approchai alors ma bouche de sa joue pour l'embrasser tout doucement pour avoir un avant goût. Si elle me repoussait ou quoi que ce soit, elle pouvait dire adieu à son argent que j'avais alors augmenté pour arriver à mes fins. Son parfum était enivrant, je dois dire que la petite Leslie était bien prise dans ma toile d'araignée en ce moment présent.

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Sebastian s'était décidé de parler et finalement, Leslie préférait quand ce n'était pas le cas. Le silence valait mieux aux paroles malsaines. L'homme d'affaire avait proposé une somme d'argent plus élevée contre un service qu'en temps normal, Leslie aurait tout simplement refusé. Il lui avait demandé de coucher avec lui contre l'argent, ce n'était peut-être pas tout, mais du moins c'était la première étape. L'adolescente était quelque peu choquée par ses propos, même si au fond depuis le début elle se doutait que Sebastian ne se contenterait pas de simples services. Elle reposa le sachet de bonbons qui soudainement avaient un goût amer. Elle tourna la tête vers le jeune homme et fit la moue. Il était évident qu'elle n'avait pas envie de coucher avec lui, mais elle voulait cette somme d'argent, c'était vital pour elle. Cette situation était bien loin de l'époque où il lui suffisait de faire les devoirs de Britanny pour obtenir de l'argent. La petite Leslie était rentrée dans la cour des grands. Dans un soupir, elle s'adressa à Sebastian.

« C'est ignoble ce que tu me demandes, ça vole bas. Pire qu'un asticot atrophié. »

Leslie leva les yeux en soupirant. Elle ne pouvait pas se permettre de faire la difficile. Elle n'avait couché qu'avec un seul garçon, son ex-petit ami et peu de fois, deux à vrai dire. Elle n'était donc pas une habituée du sexe. Son truc c'était plutôt suivre les cours, faire du sport, jouer à la console avec son petit frère, manger des sucreries, des activités innocentes que tous les parents voudraient voir leurs enfants faire. La voix de Sebastian résonna à nouveau dans la voiture. Il avait la voix grave et prenait un ton qu'il voulait rassurant, mais qui sentait l'ironie à plein nez. Il l'a complimenté sur son décolleté, visiblement impatient de pouvoir y fourrer ses mains souillées. Un sourire crispé se dessina sur les lèvres de Leslie et doucement le jeune homme s'approcha d'elle pour déposer un baiser sur sa joue. Elle le laissa faire, consciente qu'un refus lui retirait toutes ses chances de faire affaire avec le si terrible Lewis. Elle était prise au piège et être intelligente ne lui était en rien utile dans cette situation. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à toutes les personnes qu'elle décevrait si cette histoire venait à se savoir. Leslie s'efforça de couper ses réflexions, au moins le temps qu'elle serait dans cette voiture. Le visage de Sebastian était tout près d'elle, trop près à son goût, mais elle n'avait pas d'autre choix. Elle tendît la main vers le visage du jeune homme et caressa sa joue à contrecœur. Elle était d'une douceur rare pour un homme, son argent lui permettait surement d'acheter de bons produits. Elle adressa un sourire au brun et acquiesça d'un signe de la tête. Elle allait lui donner ce qu'il voulait. Elle tirait un trait sur sa fierté, ses bonnes manières, son éducation, absolument tout. C'était surement le truc le plus fou qu'elle allait faire depuis sa venue au monde.

« D'accord je marche, mais ça reste entre nous, s’il te plait. »

Il lui avait semblé important de le préciser à Sebastian même si elle voyait mal le jeune homme se vantait d'avoir couché avec la miss je-sais-tout du lycée. Elle était jolie certes, mais il n'y avait pas de quoi s'affoler, elle ne faisait pas partie de ses bimbos désirées par tous les garçons de la ville. D'un geste souple et rapide, Leslie se retrouva sur Sebastian à califourchon, une jambe de chaque côté du garçon. Il semblait attirer par le décolleté de l'adolescente, elle avait eu une bonne idée en mettant ce débardeur avant de partir. Doucement, elle déposa ses lèvres sur le cou de Sebastian, entamant une descende de petits bisous sensuels tout en enlevant sa cravate. Faire l'amour sans sentiment était une première pour elle et elle était plutôt mal à l'aise. Sebastian était un homme assez impressionnant, il faut le dire. Il semblait sans cesse sûr de lui, comme si rien ne pouvait l'atteindre et cette position de dominant et cette emprise qu'il avait sur la petite Leslie ne pouvait qu'agrandir son mal-être. L’âge de Leslie ne semblait même pas traverser l’esprit du business man. Après tout, il risquait gros si quelqu’un l’apprenait, mais il était assez malin pour savoir que sa victime ne dirait rien à personne, bien trop honteuse. Il avait tous les pouvoirs. Leslie laissa glisser ses mains sur le torse de Sebastian. C’était un bel homme, bien formé. Elle aurait pu apprécier dans d’autres circonstances. Elle jeta la cravate un peu plus loin sur la banquette puis commença à déboutonner la chemise de marque bien évidemment de Lewis. Elle attrapa les mains du jeune homme pour les poser sur ses propres hanches. Dans un regard qu’elle voulait sexy, elle défit le dernier bouton puis passa ses mains sur le torse nu de Sebastian. Leslie était tracassée. Que gagnait-il à coucher avec elle ? Il pouvait avoir toutes les filles qu’il désirait, n’importe quelle de ses poupées gonflables aurait pris plaisir à l’avoir dans son lit alors pourquoi elle ? Il se doutait bien qu’elle ne le voulait pas, ce sentiment de force était-il si plaisant ? Elle n’avait pas l’habitude de parler beaucoup en sa compagnie, mais ce sujet lui tenait beaucoup, c’est pour cela qu’elle se décida à poser la question.

« Qu’est-ce que tu gagnes à accepter ce marché ? Tu peux avoir toutes les filles que tu veux, tu n’as pas réellement besoin d’une lycéenne modèle sur ton tableau de chasse. »

Leslie plongea son regard dans les prunelles noisette de Sebastian. Elle ne voulait pas lui donner l'impression qu'elle changeait d'avis c'est pour cela qu'elle agrippa son débardeur et le retira, dévoilant un soutien-gorge en dentelle noire, avant de déposer le vêtement sur la banquette. Elle passa ses bras autour du cou du grand brun et serra sa poitrine contre lui, rapprocha ses lèvres de sa joue en y déposant un baiser en attendant une réponse de sa part. Elle ne savait pas si elle était censée l'embrasser à pleine bouche, n'était-ce pas un rituel réservé aux personnes qui s'aimaient ?
Dans un soupir de désespoir, la main de Leslie glissa sur l'entrejambe du garçon. Elle caressa son membre à travers son jeans dans le but de l'exciter un peu. Si elle n'avait pas eu un père militaire et deux frères présents pour la rendre plus forte, elle aurait surement pleuré. Mais voilà, malgré son apparence fragile, Leslie était forte et elle ferait tout ce que Sébastian désirait.

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Leslie parut bien silencieuse pendant un moment, alors j'attrapai mon sac d'ananas séchés et je m'en pris un à mon tour pour en manger. Soudainement, peut-être que j'avais trop parlé. Leslie me paraissait être une bonne fille, justement, c'est ce qui m'excitait le plus, les jeunes filles tranquilles et surtout qu'elle était rousse, ça donnait encore plus de charme. En fait, je crois que Leslie était la fille parfaite qui me plaisait vraiment. Jouer salaud c'était mon jeu et je ne pouvais faire autrement que de payer pour avoir ce que je voulais. C'était toujours comme ça.

« C'est ignoble ce que tu me demandes, ça vole bas. Pire qu'un asticot atrophié. »

- C'est le marché, tu veux cet argent ou pas? C'est comme tu veux, tu peux descendre et partir et ça en restera là.

Elle leva les yeux et soupira un instant, je voyais bien que je lui demandai une montagne... Je n'étais quand même pas si horrible que ça, j'étais même un étalon de premier choix. Je saisi une alumette pour allumer mon petit cigare que je tenais dans ma main et aspira un bon coup avant de rejeter la fumée par la fenêtre. Peut-être que Leslie était vierge dans le fond... hooo... encore plus intéressant. Je sortis de ma poche, mon dernier achat, des préservatifs. Un homme avait beau être casanova, il fallait toujours se protéger quand même. Je sortis également de ma poche un petit sachet contenant des aspirines et de l'ecstasy, de quoi s'éclater encore plus. Par contre, Leslie me fit non de la tête, elle n'en voulait pas, mais moi j'avalai d'une traite 2 cachets pour ensuite boire une bonne gorgée d'alcool. Un mélange intéressant. Leslie se laissa faire lorsque je l'embrassai tout doucement et elle me toucha légèrement la joue, je crois que nous pouvions bien partir pour un tour et s'amuser quelque peu. S'il fallait que je la titille encore, j'étais prêt à le faire également.

« D'accord je marche, mais ça reste entre nous, s’il te plait. »

- Je ne dirai jamais un mot te concernant, ne t'en fais pas, tu es avec la bonne personne ici, nous faisons affaire et c'est confidentiel, tout ce que tu veux.

En dehors de notre petit business, je ne connaissais pas trop Leslie et ses activités... Si elle avait un petit copain ou pas, si elle aimait faire la fête ou pas. En fait, je me contentait de l'essentiel, mais je dois dire que ma curiositait montait de plus en plus, ne sachant pas non plus ce qu'elle ferait de cet argent. J'attendis que Leslie fasse les premiers pas cette fois-ci, je voulais que ça vienne d'elle maintenant et non de moi. C'est elle qui était payé pour son travail, elle devait être en mesure de le faire. Je n'attendis pas longtemps, car Leslie bougea et se mit en califourchon sur moi, je reculai mon siège pour avoir l'espace suffisant pour s'amuser. Ma lamborghini était bien jolie, mais l'espace n'était pas vaste non plus. Par contre, je savais déjà que j'allais passer un moment sublime! Mon visage plongeau aussitôt vers ses seins, je fus embrassé dans le cou et l'excitation monta en flèche. Comment ne pas apprécié. Les femmes étaient un réel cadeau, c'était fou ce qu'elle pouvait nous faire avec leur bouche. Elle continua sa lancée plus bas en prenant soin d'enlever d'abord ma cravate et ensuite de s'attaquer à mes boutons de chemise. Mes mains se posèrent sur ses hanches et ses fesses bien attrayantes. Ma tête était maintenant remplie de pervertion, je ne pouvais plus penser à rien d'autre que le sexe. Elle m'embrassa de plus belles et ses mains délicates se faufilère sur mon torse. Je voulais encore plus.

« Qu’est-ce que tu gagnes à accepter ce marché ? Tu peux avoir toutes les filles que tu veux, tu n’as pas réellement besoin d’une lycéenne modèle sur ton tableau de chasse. »

Je ne m'attendais pas à cette question, je continuai à l'embrasser un instant avant de prendre la parole pour lui dire ce qu'il en était. Leslie était peut-être pas la fille la plus hot, la plus sexy que j'avais rencontré dans ma vie, mais elle avait un petit quelque chose de particulier et j'aimais avoir le pouvoir complet sur quelqu'un. Je suis sûr qu'après cela, elle arriverait en rampant pour me refaire des faveurs sexuelles et avoir son fric. Ça me plaisait bien de profiter de Leslie comme ça.

- Tu es sublimes Leslie, même si tu as des problèmes d'argent, ça ne fait pas de toi quelqu'un d'indésirable...

Je ne pouvais pas répondre autrement, mon petit jeu était de pervertir les autres. J'aurais voulu dire qu'elle m'appartenait, mais ça ne se disait pas, je n'étais pas con à ce point, je savait comment m'y prendre avec les femmes après tout. Il était temps d'arrêter de parler et de passer aux actes.

Leslie me regarda un instant, je pensais qu'elle arrêterait soudainement le tout, mais non, elle continua l'aventure. Je dévorai aussitôt son corps de rêve une fois qu'elle eu enlever son haut pour dévoiler son soutien-gorge. Il ne resta pas longtemps accroché à elle, car je l'enlevai de mes mains expertes pour lécher un bon cou ses seins. Sa main arriva à mon entre-jambe pour faire durcir davantage mon membre. Elle détacha ensuite mon pantalon pour le faire glisser plus bas et j'en fis autant avec le sien. Bien vite, nous nous retrouvâmes nus et totalement excités de s'unir d'une façon spéciale. En quelque sorte, c'était notre entente qu'on clôturait. Leslie attrapa mon préservatif et sembla quelque peu gênée de le poser, ce que je fis sans problème pour elle. Elle n'était surement pas vierge, masi elle était maladroite, c'était sexy à souhait. Après que ma main lui ai soutirer quelque moment de plaisir, elle me chevaucha comme une déesse et je dois dire qu'elle me fit atteindre l'orgasme bien rapidement. Je ne sais pas si elle prit plaisir, mais les sons qui en sortâmes furent pour moi satisfaisants. Autant prendre du plaisir à deux dans cette offre. Une fois que nous eûmes terminé "le travail", Leslie se retira aussitôt de sur moi, me laissant un instant pour reprendre mes esprits. Je balançai par la fenêtre mon préservatif bien rempli avant de remettre mon pantalon en place.

- Alors ça, c'était vraiment génial ma belle! J'espère que tu en as prit pour ton argent également! Je savais que tu serais spéciale!

Leslie paraissait quelque peu déçue et je dois dire que cela me faisait quelque chose, même si je ne laissai rien transparaître. Je sortis alors la chose qu'elle désirait le plus en fait dans cette histoire: son argent. 2000 dollars en billets de 50. Elle prit l'argent et le compta tout doucement, cela semblait la réconforter.

- Si tu veux, je fais une fête bientôt et j'aurais besoin de toi pour faire un petit boulot chez moi, si ça ne te dérange pas. Tu pourrais te faire un max de frics encore une fois. Je te tiens au courant. Si tu as besoin de moi, tu m'appelles quand tu veux.

J'organisais doucement une fête pour s'éclater un peu chez moi, c'était trop tranquille ces temps-ci et je m'emmerdais comme un rat mort. La fête, c'est ce qui me tenait en vie. Je pris un petit aérosol et je vaporisai quelque peu pour que ma voiture ait toujours une bonne odeur, bien que le sexe ça avait toute une odeur pour moi. Je mis ensuite mon appareil bluetooth sur mon oreille pour prendre les messages que j'avais eu pendant ce sexe incroyable.

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Sebastian semblait satisfait. Ses lèvres traînaient sur celles de Leslie pendant qu'elle s'activait à enlever la ceinture du jeune homme et faire tomber son pantalon. En moins de quelques minutes, leurs vêtements étaient tombés et leurs corps étaient mêlés. Leslie ne prenait pas vraiment plaisir même si le corps de Sebastian pouvait faire rêver et qu'il était particulièrement bon dans ce domaine. La honte l'empêchait de ressentir quoi que ce soit. En arriver là pour quelques billets était honteux, simplement intolérable. Elle aurait aimé se pendre à l'instant présent mais à part la cravate du business man, il n'y avait pas grand-chose pour. Dans un souffle, Sebastian répondit à sa question. Il mentait bien. N'importe quelle fille avec un minimum de neurones pouvait se douter qu'il sortait la même tirade à toutes les femmes qui passaient dans son lit. Le fait qu'il soit à côté de la réalité rassurait un peu Leslie. Il devait surement imaginer qu'elle n'avait pas assez d'argent pour vivre, mais il était bien loin du compte. Il suffisait qu'elle demande plus d'argent de poche à son père pour qu'il lui donne, il ferait tout pour sa petite fille chérie, mais voilà, elle ne pouvait pas lui demander de l'argent pour ce genre de service, il se poserait trop de questions et finirait par découvrir la terrible vérité. Leslie haussa les épaules tout en passant une main dans les cheveux du beau brun.

« Tu es un bon menteur, tu as l'habitude j'ai l'impression. De plus, je n'ai pas vraiment de problèmes financiers. »

Sans en dire davantage, Leslie laissa entrer le membre durcit de Sébastian en elle et entama des mouvements de va-et-vient. Leurs corps chauds se caressaient et l'instant dura peu longtemps, l'excitation du jeune homme aidant à raccourcir le travail de Leslie. Elle clôtura leur marché par un long baiser qui se termina par de légers mordillements de la lèvre inférieure de Sébastian. Sans un mot, Leslie se détacha du jeune homme et se glissa sur la banquette, enfilant ses sous-vêtements pendant qu'il s'occupait de se libérer du préservatif. Elle ne prêta pas attention aux paroles de Sébastian, elle n'entendit même pas ce qu'il disait. Il devait se féliciter lui-même sur ses performances. Leslie avait une boule à la gorge, elle avait peur de fondre en larme comme une gamine et elle se dépêcha donc de retrouver ses vêtements. Mister Lewis lui tendit sa somme d'argent, un petit sourire aux lèvres. Avec l'agitation, Leslie en aurait presque oublié le pourquoi de son acte. Elle attrapa les billets puis vérifia la somme, comme pour se réconforter. Finalement ce n'était pas le cas, elle se sentait toujours aussi nulle. Elle fourra les liasses de billets dans son sac à main. La vie était parfois cruelle. Elle était en train d'enfiler sa jupe quand Sebastian la mit au courant d'une fête qu'il allait organiser prochainement. Il avait un service pour elle. Leslie avala sa salive et baissa la tête. Elle ne désirait toujours pas ce genre de boulot, mais maintenant qu'elle était entrée dans ce cercle vicieux, elle devait continuer. Elle répondit d'une petite voix.

« Euh. Je. D'accord, ok j'y serais. »

Leslie récupéra son débardeur qui traînait sur le sol de la voiture et l'enfila rapidement. A côté de son vêtement, un petit sachet traînait avec plusieurs cachets. A première vue, ils ressemblaient à de l'ecstasy mélangé à quelque chose qu'elle ne connaissait pas. L'adolescente jeta un coup d'oeil à Sebastian qui avait déjà enfilé ses vêtements et qui écoutait ses messages, comme l'homme d'affaire qu'il était. Leslie attrapa trois cachets et les apporta à ses lèvres, avalant les petites pilules. Elle s'assura d'avoir récupéré toutes ses affaires puis se rapprocha de la portière, décidée à sortir de cette voiture pour rentrer chez elle, retrouver son petit cocon familial. Elle tira la poignée puis poussa la porte avant de se cogner le front contre la vitre.

« Aie ! »

L’espace de quelques secondes, Leslie avait oublié qu’elle se trouvait dans une belle voiture d’un homme qui prenait soin de verrouiller toutes les portes pendant une affaire. Elle frotta son front en espérant qu’aucune bosse n’allait apparaitre. Elle lança un regard à Sebastian pour lui prier de déverrouiller les portes. Elle qui voulait sortir discrètement, c’était raté. Elle venait simplement de se ridiculiser, intérieurement il devait bien rire ce cher garçon. Alors qu’elle attendait pour sortir, une bouffée de chaleur traversa son corps, Sebastian avait-il mit le chauffage ? Il faisait une chaleur à mourir là-dedans. Son regard s’attarda sur le petit sachet comportant les pilules. Faisaient-elles déjà effet ? Leslie n’avait pas imaginé qu’elles seraient si efficaces. Elle releva les yeux vers Sebastian et le regarda d’un air intrigué.

« Je suis folle ou tu es bleu ? Tu as mis de la peinture sur ton visage ? »

Leslie parlait sans vraiment le vouloir. Elle n’avait pas envie d’être là, à contempler le visage bleu de Sébastian et à lui demander pourquoi. Elle avait envie de se barrer de cette putain de voiture, rentrer voir ses frères qui lui demandaient sans cesse d’être la meilleure. Mais elle était sur cette banquette qui puait le désodorisant, à sourire comme une crétine à cause de trois malheureux cachets et en plus elle n’arrivait pas à ouvrir la portière. Bravo Leslie tu touches le fond.

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Leslie pouvait avoir un rôle assez distrayant si elle acceptait bien sûr de le faire pour l'argent. Mais bon, elle semblait prête à tout et c'était vraiment ce qui était intéressant. Leslie se rhabilla derrière et j'attendis qu'elle me donne une réponse au sujet de me rendre service pour le party en préparation.

« Euh. Je. D'accord, ok j'y serais. »

Un sourire se dessina sur mes lèvres, je dois dire que jusqu'à maintenant, je n'étais pas déçu de faire affaire avec Leslie. En fait, je perdais de l'argent, mais elle me le donnait bien en retour par contre. Je pris mes messages et je dois dire que je fus un peu déçu de constater que seulement Aaron et Dave m'avaient appelés pour participer à une soirée. Ce n'était pas du business, dommage. Par contre, ça me donnait très envie de sortir après ce que je venais de vivre. J'étais gonflé à bloc. J'en avais presqu'oublier Leslie quand je laissai tomber mon bluetooth. J'étais super bien et j'aimais mieux faire l'aveugle sur sa fuite. Jusqu'à temps que j'entende derrière quelqu'un se cogner la tête contre la portière.

« Aie ! »

- Ça va?

Leslie voulait sortir de la voiture décidemment, mais je crois qu'elle ne s'était pas rendue compte que les portes étaient vérouillées. Sur le coup, je dois dire que ça m'amusait vraiment. Leslie venait de se donner en spectacle en beauté. Maladroite et coquine en plus de ça. Je ris un instant avant de la regarder à nouveau, elle semblait étrange tout d'un coup, mais j'étais sur le point de dévérouiller les porte quand elle commmença à me dire des choses étranges.

« Je suis folle ou tu es bleu ? Tu as mis de la peinture sur ton visage ? »

- Hahaha quoi? Qu'est-ce que tu racontes... T'es sûr que ça va, tu t'es cogné la tête trop fort?Tu deviens aveugle?

Puis, lorsque je vis dans ma console que mon sachet de pilules était vide, je compris immédiatement. J'écarquillai les yeux. Hoo.... elle n'avait pas fait gaffe la petite. Elle venait de prendre un sérieux mélange. Ecstasy et GHB.... Oulalala... En plus, elle n'y avait pas été avec le dos de la cuillère en prenant les 3 cachets qui restait. En même temps, ça me faisait rire.

- Tu viens de prendre de l'ecstasy et du GHB ma coquine. Je ne pensais pas que ça pouvait te plaire, mais décidemment, tu n'as pas l'air d'aller super bien...

Je dévérouillai les portes et je sortis de mon siège pour la retrouver sur la banquette arrière. Je pris son visage entre mes mains pour lui regarder les yeux. Ses pupilles étaient dilatées. Sa respiration était rapide et son coeur battait la chamade. En espérant qu'elle ne me fasse pas une crise de je ne sais pas quoi ou qu'elle soit maintenant aveugle. Par contre le GHB devrait bientôt la calmer.

- Épèle-moi les mots antiferromagnétisme, apocynacée et atrabilaire pour voir? Non, je blague..... Tu vois combien de doigts?

Je me moquais bien de la situation, mais je n'allais pas la laisser comme ça quand même. J'avais beau être un salaud, je ne pouvais pas laisser cette fille dans cet état là, à cause de ma drogue. Je lui montrai 3 doigts pour qu'elle me dise combien j'en avais pour voir si ça ne l'aurais pas rendu détraquée ou même aveugle. Elle avait l'air émerveillé par mes doigts d'abord. Je dû lui dire de se focuser sur le combien de doigts. Bien sûr, elle ne me répondit pas, elle était en train de planer. Pas moyen de savoir si elle était aveugle ou pas. Bon, être aveugle dans ces conditions, je ne crois pas que ça puisse arriver, mais on ne prends pas de chance. Être aveugle, ça pourrait m'apporter des troubles judiciaires. Alors pas question qu'on me poursuive pour une histoire de drogue qui rend aveugle. Bon, je pouvais toujours la retenir ici avec moi dans la voiture pour éviter qu'elle rentre dans cet état là, j'imagine qu'elle n'était pas habituée de prendre de la drogue. En même temps, elle avait l'air plus décoincée. Je lui flattai les cheveux.

- Il fallait demander avant de prendre Leslie, heuseuement pour toi que d'ici 2 ou 3 heures tu pourras devenir normal. Pas question que tu quitte la voiture comme ça. Je ne veux pas faire de coup d'éclat, tu as dit que tu voulais que ça reste confidentiel, on ne bouge pas. Seulement, là, tu me fais perdre de mon temps...

J'avais d'autres chats à fouetter... Sa bévue lui demanderait de faire plus la prochaine fois à mon avis et j'avais bien l'intention de lui remettre sous le nez. Je passai mes doigts devant ses yeux pour voir si elle était aveugle, mais elle m'observait encore, je crois qu'on pouvoit oublier le fait qu'elle serait aveugle. Heureusement. 2 heures à entendre ses délires, c'était pas ce que j'appelais une bonne soirée en fin de compte.

- T'en fais pas, ça va faire effet.

Puis Leslie s'endormie. Je pouvais donc bouger la voiture et faire ce qui me plaisait en attendant. J'avais décidé de me rendre chez moi pour prendre quelques trucs, prendre une douche et revenir dans la voiture, quand Leslie serait réveillée, je pourrais alors passé près de chez elle pour la déposer. Elle ouvrit les yeux enfin après un grand temps, elle n,avait pas l'air en forme.

- Hello la belle au bois dormant. J'ai cru que tu allais devenir aveugle ou je ne sais pas quoi. Tu devrais faire attention à ce que tu piges dans ma voiture beauté. Je vais passer près de chez toi et je te laisse, ça sera notre petit secret, t'inquiète.

Je fis semblant de l'embrasser et je décollai pour me rendre près de la rue de chez elle. J'imagine qu'elle avait des questions avant de descendre ou bien elle était peut-être plus du genre à avoir encore plus honte et de partir sans rien ajouter. Dans tous les cas, ça me faisait bien marrer. Je lui proposai donc de m'appeler si elle voulait encore des pills. Je ne sais pas si elle aimerait ma blague, mais bon, je savais que de toute façon, un jour ou l'autre elle allait réapparaître pour me demander à nouveau de l'argent et j'étais déjà content qu'elle le fasse.

Trouvons notre intérêt

Leslie avait le regard posé sur le visage de Sébastian qui tournait du bleu au vert comme par magie. Elle était encore consciente, mais sentait son esprit doucement déraper dans le délire. Elle aurait juré que le jeune homme l'aurait foutu hors de la voiture vite fait bien fait, mais il faut avouer que son comportement l'avait surprise. Se cachait-il un petit cœur derrière cette apparence de salaud de première classe ? Leslie était le genre de fille à croire qu'il y avait du bon en chacun. Elle tenait surement ça de sa mère, d'après les histoires que racontait souvent son père. Elle fixait les doigts de Sébastian qui lui demandait d'épeler des mots. La prenait-il pour une idiote ? Elle savait parfaitement comment s'écrivait ses mots, elle ne faisait pas partie des meilleurs élèves de sa classe pour des prunes. Elle entrouvrit les lèvres pour répondre, mais aucun son ne sortait. Comme si sa langue était immobile alors elle referma la bouche et se contenta de regarder la main de Sébastian qui commençait à se dédoubler. Il était plus bavard que d'habitude et expliquait à Leslie ce qu'elle venait d'avaler. A vrai dire elle le savait déjà, mais elle n'avait pas pensé qu'ils seraient si efficace, ça lui apprendra à gouter à tout ce qui traine. Elle trouvait Sébastian particulièrement gentil, elle ne savait pas trop s'il faisait ça à cause de leur affaire ou si c'était sa personnalité cachée qui ressortait. Elle lui adressa un sourire sans vraiment savoir pourquoi, il était mignon avec ses petits yeux et ses cheveux en vrac. Leslie était en train de regard le plafond de la voiture sur lequel elle voyait des papillons quand ses paupières se fient lourdes et qu'elle s’endormit. Elle rêvait de choses qui n'avaient pas vraiment de sens, mais qui étaient agréables.

L’adolescente se réveilla quelques heures plus tard. Elle était toujours dans la voiture de Sébastian, à sa grande surprise. Il était sur le siège à côté d’elle et semblait avoir changé de vêtements. Elle jeta un coup d’œil par la vitre et remarqua qu’il n’était plus au même endroit. Ils étaient devant une très grande maison, vraiment très grande, avec un beau jardin décoré de statue et fontaines. Sébastian prit la parole et lui expliqua ce qu’elle avait fait. Leslie lâcha un rire, se doutant au fond d’elle qu’elle avait dû ennuyer le jeune homme et qu’il devait presque regretter d’avoir fait affaire avec elle.

« Je suis désolée, je ne pensais pas que ça agirait si vite. »

Sans rien ajouter, Sébastian mit le moteur en route et quitta sa place. Leslie ne savait pas quelle heure il pouvait être mais elle se doutait bien qu’elle avait dépassé l’heure indiquée à son frère. Elle croisait les doigts pour qu’il ne pose pas trop de questions. La voiture s’arrêta dans une rue proche de chez elle. Elle ne se rappelait pas avoir donné son adresse à Sébastian mais c’était surement un renseignement qu’il cherchait avant de faire affaire avec quelqu’un. Elle attrapa son sac et enfila son gilet avant de remettre en place ses cheveux. Elle lança un dernier regard à Sébastian avant de quitter la voiture et le remercia.

« Merci de t’être occupée de moi, j’imagine que tu avais prévue autre chose alors merci. »

Elle baissa la tête puis quitta la voiture sans un mot. Elle était encore plus gênée qu’au départ. Elle était certaine que Sébastian n’avait pas agi ainsi gratuitement et qu’elle devrait le remercier à sa manière la prochaine fois. Il serait étonnant qu’il se contente de quelques mots gentils. Leslie traversa la rue et poussa la porte de sa maison. Elle n’entendit aucun bruit et lança un regard sur la pendule de la salle. Elle avait trois heures de retard. Elle accrocha son gilet sur le porte-manteau et s’écria.

« Papaaa, c’est Leslie ! Tu vas pas me croire j’étais avec un gars bleu avec des chenilles dans les cheveux ! Non je déconne, j’ai croisé une amie dans un magasin de chaussures et on a décidé de manger ensemble, désolée pour le retard. »

Leslie enlaça son père puis monta les escaliers en direction de sa chambre. Elle s’assura que sa porte était fermée pour sortir les 2000 dollars qu’elle venait de gagner. Elle les glissa dans son coffret qu’elle cacha ensuite dans son tiroir puis s’allongea sur son lit.

L'affaire est conclue

Leslie semblait en meilleure forme maintenant, elle devait voir correctement, non pas comme un schtroumpf. D'habitude, ou plutôt quelques fois, il m'arrivait de glisser dans le verre des filles quelque chose, mais là, c'était différent, le mélange de pills pouvait être dangergeux et j'espère qu'elle ne reste pas trop longtemps assommée.

« Je suis désolée, je ne pensais pas que ça agirait si vite. »

Sa phrase qu'elle me lança me fit rire dans un sens, elle ne semblait pas si inocente qu'elle en avait l'air. Petit ange cornu. Ce n'était donc pas la première fois qu'elle en prenait à mon avis, mais elle n'avait même pas pensé à ce qu'elle pouvait avaler, ce n'avait pas été très malin de sa part. J'avais skippé la fête avec Aaron juste pour qu'elle se sente mieux... Je ne voulais quand même pas avoir de procès contre moi, alors valait mieux s'occuper de Leslie, même si mes affaires avec elle n'était pas tout à fait légal. Je m'installai alors au côté conducteur pour partir le moteur et me diriger vers chez Leslie. Pendant qu'elle avait été KO, j'avais pris soin de prendre quelques renseignements sur elle. L'Internet faisait des miracle de nos jours. Je me stationnai non loin de chez elle, mais assez pour qu'on ne nous voit pas vraiment. Je me retournai pour la regarder à présent, il ne lui restait plus qu'à sortir. Elle remit en place ses cheveux et mis un chandail par dessus son débardeur, ce qui me fit encore plus sourire. Dans le fond, Leslie était une vraie rebelle... Surtout pour s'aventurer avec moi sur le chemin du business.

« Merci de t’être occupée de moi, j’imagine que tu avais prévue autre chose alors merci. »

- Si tu as besoin de pilules, tu sais qui appeler! On se revoit bientôt!

Elle ferma la portière et maintenant j'étais libéré pour la soirée, sauf que maintenant, je n'avais pas trop envie de faire la fête. J'avais donc texté Aaron pour lui dire que j'étais avec une fille, ce qui faisait très crédible dans mon cas. Je me rendis à nouveau chez moi, le majordome était encore en poste et il m'ouvrit la porte.

- Bonsoir Monsieur, votre père a téléphoné.

Tout à coup je stressais quelque peu, quand père appelait ce n'était pas pour rien et surtout je ne savais pas ce qu'il allait me reprocher de nouveau. On aurait dit qu'il prenait plaisir à me marcher dessus à chaque fois. Je décidai de faire comme si je n'avais rien entendu et continuai ma route jusqu'à ma chambre ou je m'enfermai.