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 Rien de bon n’arrive après minuit … ϟ ft. Joshua C. Turner

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Jensen Bush
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MessageSujet: Rien de bon n’arrive après minuit … ϟ ft. Joshua C. Turner   Rien de bon n’arrive après minuit … ϟ ft. Joshua C. Turner Icon_minitimeLun 13 Aoû 2012 - 20:18



Rien de bon n’arrive après minuit … ϟ ft. Joshua C. Turner 05.31
Jensen & Joshua

« Rien de bon n’arrive après minuit … »




Loupé ! Son tir dans la poubelle tout comme sa journée étaient loupés. Depuis son arrivée Jensen n’arrivait a rien, chaque croquis était plus mauvais les uns que les autres, alors ils finissaient irrémédiablement froissés en boule et jetés dans la corbeille du bureau. Plusieurs de ces boulettes jonchaient le sol tellement Jensen ne savait pas viser, ce n’était pas pour rien que plus jeune il était toujours pris le dernier dans la construction d’une équipe de basket. Passant une main dans la broussaille de ses cheveux l’homme décida qu’il était grand temps de marquer une pause. Il savait que ce n’était pas en s’acharnant ainsi qu’il ferait une bonne couverture pour le nouveau numéro. Se levant brutalement de sa chaise Jensen se dirigeât ensuite vers la porte, il descendit les escaliers qui menaient dans la boutique Comics Strips dont il était le co-gérant. Il était environ dix-sept heures, le magasin comptait un grand nombre d’adolescents au charisme peu poussé et à l’allure vestimentaire parfois étrange. Jensen en connaissait certains mieux que d’autre, ils lui rappelaient tous un peu lui lorsqu’il avait le même âge. Et les conversations qui circulaient dans ce repère de geek restaient inchangées malgré les années. Les thèmes récurant étant le plus souvent : la dernière saison de Battlestar Galactica ou encore la question pour déterminer quelle était la meilleure version papier de Superman. Jensen passa derrière le comptoir pour y rejoindre Stuart qui travaillait avec lui.

Je vais faire petit un tour pour me changer les idées, je reviens tout à l’heure … dit il a son collègue en posant une main bienveillante sur son épaule. Jensen sortit de la boutique et remonta la rue jusqu’au Tommy’s Diner où il prit un grand café latté à emporter. La serveuse lui fit un charmant sourire tout en lui tendant sa monnaie. Jensen poussa la porte et décida de marcher un peu avant de retourner à la boutique. Il fit donc le pâté de maison, cette petite ballade improvisée lui fessait déjà du bien au bout de 5 minutes. Le jeune homme passait peut être un peu trop de temps dans son bureau mais il avait toujours pensé que la vie d’un adulte devait ressembler à ça. A cela près que Jensen possédait l’immense chance d’aimer ce qu’il fessait. Pas un jour il ne s’ennuyait, parfois il était vrai que l’inspiration lui manquait pour clôturer un numéro mais cependant il gagnait sa vie en dessinant, peu d’artistes y parvenait. L’art dans toutes ses formes était un domaine bien précaire, le brun en était conscient.

Tout en continuant de songer à la chance qu’il avait Jensen retourna sur ses pas tout en sirotant son café. Il ne tarda pas à retomber sur Maddison Avenue. A quelque mètre de lui se trouvait Andy, un jeune avec qui il avait discuté une ou deux fois. Il se trouvait sur le trottoir d’en face de la boutique. Jensen le saluât d’un signe de la main ne faisant pas attention qu’il était accompagné d’un garçon vêtue de noir et à l’ai un peu rebelle. Andy qui semblait interdit, plongeât rapidement ses mains dans ses poches, comme pour cacher quelque chose et répondit brièvement un « Bonjour M.Bush » au ton un peu faiblard, son ami au look punk-rock toisa du regard Jensen avant de se tourné afin de continuer sa conversation avec le blond. Jensen haussa les épaules et retourna à ses activités.

A l’intérieur de la boutique Stuart était en train de faire du rangement dans les rayons quand Jensen passa la porte. Tu connais le mec avec qui Andy discute ? demanda Jensen discrètement à son adjoint. La réponse du vendeur fut négative. Il porta a ses lèvres le gobelet encore tiède en carton pour avaler la dernière goutte de caféine. D’habitude Jensen se fichait bien des fréquentations qu’avait ses clients mais en l’occurrence ce type à la coupe en porc-épic lui disait quelque chose, ce n’était pas la première fois qu’il le croisait dans le quartier … il était même certain de le voir trainer dehors plus souvent qu’il ne le devrait.

Jensen retourna travailler quelques heures au premier étage. Lorsqu’il eue déterminé le découpage de la couverture qu’il était en train de faire et qu’il eue également terminé l’encrage et le crayonnage des personnages Jensen se rendit compte qu’il était temps de rentrer chez lui. Sept heures s’était écoulée depuis son dernier café, la nuit était tombée depuis un moment déjà et Stuart avait fermé la boutique en partant. Jensen se retrouva dans le noir lorsqu’il retourna au rez-de-chaussée mais l’obscurité ne le gênait pas, cet endroit il le connaissait par cœur et n’avais pas besoin de rallumer la lumière pour se faufiler entre les rayons et atteindre la porte de sortie.

Il était plus de minuit maintenant … Dehors les réverbères fonctionnaient, laissant leurs auréoles ronde, fade et jaunâtre sur le béton du macadam. Jensen fouilla dans sa poche et trouva le trousseau de clé qui tinta le temps qu’il fasse un double tour dans la serrure. Il prit la direction de chez lui et retomba sur le fameux gars de tout à l’heure, il était de dos cette fois ci, mais toujours en charmante compagnie apparemment, une fille, pour changer. Jensen crut apercevoir un échange de main et à l’intérieur de cette main un petit sachet à la contenance blanche. La fille donna en remplacement quelques billets verts. « C’est quoi ce bordel ! » Pensa Jen’ qui observait la scène de loin. Des dealeurs il n’en avait pas croisé depuis un moment. Comme Jensen avançait toujours un peu plus d’eux, la consommatrice leva ses yeux verts qui rentrèrent directement en contact avec ceux du dessinateur et elle ne fut pas longue à partir en courant. Lorsque le type se retourna pour comprendre ce qu’il se passait il se retrouva en face de Jensen qui n’avait pas l’intention de rien faire même s’il n’avait encore jamais discuté avec un vendeur de coke.

Quelle coïncidence, c’est la 2ème fois qu’on se croise aujourd’hui et dans la même rue en plus ! dit-il froidement au gamin qui se tenait juste là. Il ne l’aurait jamais cru aussi jeune … mais au maximum il devait avoir 19 pige. Ce n’était qu’un gosse mais un gosse qui vendait de la drogue à d’autres gosses, voilà où était le problème.




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Dernière édition par Jensen Bush le Lun 5 Nov 2012 - 18:54, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Rien de bon n’arrive après minuit … ϟ ft. Joshua C. Turner   Rien de bon n’arrive après minuit … ϟ ft. Joshua C. Turner Icon_minitimeMar 14 Aoû 2012 - 20:36

  • Soit pas si dur espèce d’ancêtre. J’ai pas eu ta chance. J’en suis là parce qu’on m’a forcé à faire des choix trop tôt. Je voulais juste sauver ma peau. J’ai une expérience de la vie que tu n’as pas. J’ai vu des trucs qu’tu peux même pas imaginer. Alors viens pas jaser pour un ou deux sachets de poudre, parce qu’en définitive tu n’sais rien de moi. Passe ton chemin.


    Bruit du réveil ; dans mon oreille. Grognement sourd. Coup de patte. Et vol plané.

    Le son que produit le réveil en s’écrasant sur le sol achève de me réveiller complètement. J’ai mal dormis. En fait, j’ai l’impression d’avoir fermé les yeux il y a tout juste quelques secondes, et c’est peut-être bien le cas. Je frotte la cicatrice qui me barre la joue et me redresse. Le miroir brisé en face de moi, me renvoie le visage bouffit d’un type, avec des cernes noires de la taille de palets de hockey. Je repousse ma couverture, et me lève, c’est difficile. Je me sens tituber comme un alcoolique. Pourtant ce n’est pas moi qui me saoule tous les soirs. Il est déjà seize heure passé. Avec un peu de chance ma mère dort toujours. Vu tout ce qu’elle s’est envoyé comme whisky hier, elle ne se lèvera pas avant la tombée de la nuit. Je file à la salle de bain, pour prendre une douche rapide. Je passe du gel dans mes cheveux, un coup de crayon sous mes yeux, et enfile les premiers vêtements qui me tombent sous la main. Il faut que je me dépêche de partir. Avant d’être un dealer, je suis un consommateur. Et j’ai rendez vous avec mon fournisseur. Avec lui, mieux vaut pas être en retard. Ou ça peut très vite mal tourner. Vite. Dépêches toi Josh.

    Bam.Bam.Bam.

    Putain Josh, tu fais trop de bruit. Je dévale l’escalier, peinant à tenir debout. Je me sentirais mieux quand j’aurais eu ma dose. C’est sûr. Il faut que j’me grouille. Il va pas m’attendre, il va se barrer sans moi. Mon pied ripe, je loupe une marche, je vais tomber. Je me rattrape à la rampe fracassée, quasiment arrachée du mur. Je suis là, en vrac, au milieu des escaliers. Et ça ne va pas du tout. Qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi je suis tombé ?
    Je rate souvent cette marche là. Il en manque un morceau, ça fait longtemps maintenant que c’est comme ça, mais je ne m’y habitue pas. Je me relève. La rampe tremble. Un jour elle me restera dans la main. Faudrait faire quelque chose avec cette maison. Parce que je crois qu’un jour elle va me tomber sur la tête. Ce serait vraiment con comme mort.

    Je me précipite dehors, j’essaie de courir vite, mais c’est compliqué. Je me sens faible. Je vais m’écrouler d’un instant à l’autre. Je le sens dans tous mes muscles. Mon cœur bat anormalement vite. Il raisonne dans ma tête. Je n’entends plus que lui. Je me retrouve sur la route sans trop savoir comment. Une voiture klaxonne, et j’ai juste le temps de faire un bond de côté pour l’esquiver. Mais je ne parviens pas à garder l’équilibre. Mes genoux plient, et je m’étale de tout mon long sur le trottoir. Ma tête heurte le sol, des graviers s’incrustent dans ma pommette. Le sang perle. Le sang coule. Je frotte la plaie pour la débarrasser des éclats en tous genres. Tous ces trucs dégueulasses qui traînent par terre. Sur lesquelles tout le monde marche. Josh, debout !

    Je me mets à quatre pattes. Je me redresse. Il faut partir. Je me remets à courir. Et cette fois j’ai la sensation que ça va mieux. Que je ne vais pas tomber. Mes chevilles ne se tordent plus. Je garde l’équilibre. J’ai presque l’impression que tout pourrait très bien aller. Mais je sens parfaitement ce poids, cette douleur, dans mon ventre. Comme si on triturait à l’intérieur. Mon corps réclame à grand cri, quelque chose qui me calmera. Le manque est en train de prendre possession de mon corps, et bientôt il étendra son emprise sur mon esprit.

    Je tombe plusieurs fois ; je cours jusqu’à en perdre haleine ; avant d’atteindre la rue du fournisseur. Je vois sa maison. Je vois les passants, et c’est tellement différent de chez moi, que ça me fait mal.

    Respiration haché. Les gouttes de sueur ruissèlent. Tout ici sent le luxe. Et partout, des gens pressés, obnubilé par leur prétendu richesse. Je tente de reprendre contenance quand je me dirige vers la porte. Bruit de la sonnette. La porte métallique s’ouvre en cliquetant quand j’ai décliné mon identité.

    Quinze minutes plus tard, je ressors. Chargé de sachets, les yeux ronds et brillants comme des billes. Je ne me sens pas particulièrement bien, mais au moins, mes pensées se suivent sans se mélanger. Je m’entends à nouveau réfléchir. J’étire mes bras, faisant craquer mes jointures. Je m’étire, et jette un coup d’œil à ma montre. Dix-sept heure passé. J’ai rendez vous dans une rue non loin de là. Avec un nouveau client. Je crois qu’il s’appelle Andy, une tarte de plus. Qui veut jouer les rebelles. Un gosse de riche de plus que je fais tomber dans la délinquance. Je presse le pas. Je suis attendu aux quatre coins de Middle. Des rendez vous partout. Mais avec les flics qui patrouillent sans arrêts, les consommateurs flippent, et n’osent pas trop sortir de chez eux. Faut dire que se faire coincer avec de la poudre dans la poche, c’est gagner un aller simple pour la taule. Ils préfèrent tous se shooter chez eux, bien à l’abri des regards indiscrets. Je m’approche d’une magasin de BD, c’est la que le gamin traîne.

    Regard circulaire. Cible verrouillée.

    Andy se dirige vers moi. Il a des cheveux blonds, des yeux bleus, et une bouille toute ronde de gamin à peine sorti de l’enfance. Je le regarde venir. Impassible. Il jette autour de lui, des regards apeurés, stressé, comme s’il craignait que sa mère jaillisse du trottoir pour lui sauter dessus. Je lui souris. Le sourire le plus gentil que je puisse lui faire, même si personnellement il ne m’inspire aucune sympathie. Plutôt de la pitié.

    « Bonjour Joshua, j’ai l’argent. » dit-il en me tendant une liasse de billet.

    Bonjour Joshua. Personne ne m’appelait jamais comme ça. En dehors de mes profs, et il y a très longtemps ma mère. Mais comme j’ai dis, c’était y’a une éternité, pas la peine de s’éterniser la dessus. Je hoche la tête en frottant ma cicatrice, une façon comme une autre de le saluer. Je fouillais ma poche et lui tendis le sachet.

    « Bonjour monsieur Bush. »

    Plaît-il ? Je le vois rougir comme une tomate, et plonger ses mains dans ses poches en baissant les yeux. Non mais quel débile. Si tu veux, je peux aussi bien te tatouer ‘je suis un junkie’ sur le front. T’auras pas l’air plus coupable que maintenant. Je me retourne d’un bloc et vois un type que je n’ai jamais vu auparavant, le fameux ‘monsieur Bush’ je paris. Je le fusille du regard. Qu’est-ce que tu veux toi ? je n’ai jamais aimé qu’on me fixe de trop près. Tout à coup, Andy à l’air très pressé de mettre les voiles. Et ce n’est pas moi qui vais le retenir.

    « A la prochaine. » je lui dis en levant le menton.

    La suite de ma soirée se passa relativement sans encombres, et je reviens sur mes pas au alentour de minuit. J’avais rendez vous avec une nana cette fois. Mira. Une fille sympa, aux grands yeux verts. Elle vient vers moi, son éternel sourire aux lèvres. Je lui tends le sachet et elle me file mon fric. Je m’apprête à ouvrir la bouche, quand je vois son regard se fixer sur un point derrière moi. Des yeux écarquillés. Je referme la bouche. Et la regarde tandis qu’elle s’éloigne en courant. Pour la seconde fois aujourd’hui, je me retourne d’un bloc. Les poings serrés.

    « Quelle coïncidence, c’est là 2ème fois qu’on se croise aujourd’hui, et dans la même rue en plus. »

    Stupeur. Mais il me suit ou quoi ? C’est le même type que tout à l’heure. Et son ton est froid. J’ai envie d’imiter le comportement de Mira, et de fuir. Je sens que je pourrais aisément le distancer. Son air ne me dit rien qui vaille. C’est exactement ce genre de type qui appelle les flics pour vous balancer. Pourtant, je ne bouge pas d’un poil. Figé sur place. Il me dépasse de quelques centimètres, mais je suis plus imposant que lui. Et ce que je lis dans ses yeux ne me plaît pas du tout. Je lui décoche un sourire narquois.

    « A croire que tu ne peux plus te passer de moi. Mais alors dis-moi, pourquoi tu me suis partout comme ça ? » je demande en frottant la cicatrice qui me barre la joue. « On dirait que tu as vu un fantôme. Un problème peut-être ? »j’ajoute en le poussant du plat de la main.

    Son ton, son air, sa voix elle-même tout me pousse à montrer les dents. Je sens au fond de moi qu’il a tout vu, et qu’il ne cautionne absolument pas ce que je fais.Soit pas si dur espèce d’ancêtre. J’ai pas eu ta chance. J’en suis là parce qu’on m’a forcé à faire des choix trop tôt. Je voulais juste sauver ma peau. J’ai une expérience de la vie que tu n’as pas. J’ai vu des trucs qu’tu peux même pas imaginer. Alors viens pas jaser pour un ou deux sachets de poudre, parce qu’en définitive tu n’sais rien de moi. Passe ton chemin.

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» age : 38
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MessageSujet: Re: Rien de bon n’arrive après minuit … ϟ ft. Joshua C. Turner   Rien de bon n’arrive après minuit … ϟ ft. Joshua C. Turner Icon_minitimeJeu 16 Aoû 2012 - 20:58



Rien de bon n’arrive après minuit … ϟ ft. Joshua C. Turner 05.31
Jensen & Joshua

« Rien de bon n’arrive après minuit … »




Son regard se posa tout d’abord sur les poings serrés du gamin, plus particulièrement sa main gauche plus menaçante, ceci étant certainement dû aux étoiles tatouées sur ses phalanges. En temps normal Jensen n’aurais jamais eue ce type de comportement, détailler les gens il n’aimait pas ça et savait cette pratique irrespectueuse mais il devait également savoir à qui il avait à faire. Et même si ce n’était pas le tout, le faciès et l’allure pouvait apprendre pas mal de petite chose sur les gens. Il aurait pu être le sosie de Sid Vicious, né à Londres et bassiste du groupe des Sex Pistols, drogué notoire et mec sans attache n’ayant rien à gagner et encore moins à perdre. Même la coupe de cheveux s’y prêtait de même que ses vêtements de Punk. Néanmoins, tout ça … c’était la surface.

Il y avait quelque chose chez ce gosse, que Jensen ne devinait pas encore, qui clochait. Son regard était perçant et sûr de lui, en dépit de la situation, du genre « J’en ai vu d’autre, tu m’fiche pas la trouille ». Ce n’était pas vraiment son but de causer des problèmes au garçon mais en tant qu’adulte il se sentait en quelque sorte responsable et concerné. Le laisser faire sans dire aurait donné mauvaise conscience à Jensen. Le sentiment d’impuissance était l’un des plus difficiles à assumer. Cependant Jensen n’arrivait pas tout à fait à définir dans quel but il agissait ainsi. Qui voulait-il aider ? Le quartier et ses nombreux junkies friqués en les débarrassant d’un dealeur qui serait vite remplacé par un autre? Ou plutôt ce gosse complètement paumé …

A croire que tu ne peux plus te passer de moi. Un rictus lui avait étiré chaque extrémité des lèvres puis s’était effacé aussitôt. Sa voix gutturale et sombre n’avait plus rien de commun avec l’innocence en lien avec son âge. Jensen n’aurais jamais pensé songer souffrir de cette constatation. Celui qu’il prenait pour un enfant n’en était plus un depuis un moment, il en avait seulement l’apparence. Mais alors dis-moi, pourquoi tu me suis partout comme ça ? Le suivre ! Cette bonne blague, il rentrait simplement chez lui et la filature n’avait jamais été son fort. Quand les autres gamins jouaient aux espions et à James Bond dans la cour de récré Jensen lui était encore en train d’apprendre par cœur les noms des constellations, planètes et galaxies.

Ses doigts parcouru sa pommette délimitée en deux parties à cause d’une balafre longiligne, Jensen ne l’ayant pas remarqué avant à cause de la réverbérions capricieuse de la rue, la plongeant toute les dix seconde dans une semi obscurité gênante. On dirait que tu as vu un fantôme. Jensen l’entendait mais ne pouvais désormais plus quitter du regard cette cicatrice incrustée dans sa peau, elle lui ne lui paraissait pas récente mais il fallait avouer que l’homme n’en avait jamais vu de semblable avant aujourd’hui. La curiosité n’était pas vraiment un défaut caractérisant Jensen mais son imagination de dessinateur le fessait déjà partir dans des scénarios les plus abracadabrants les uns que les autres. Un coup de canif de la part d’un consommateur ou fournisseur mécontent ou bien encore l’agression avec un éclat de bouteille d’un de ses proches alcoolisé. En rien l’histoire de cette cicatrice ne regardait Jensen malgré tout sa présence impliquait un facteur direct au pouvoir adoucissant concernant le comportement de Jensen à l’égard de l’adolescent. Il n’avait plus tellement envie de lui faire la morale, mais cet état d’empathie ne semblait pas être fait pour durer longtemps … Un problème peut-être ? Son corps recula d’un pas, le garçon venait de poser ses mains sur le torse de Jensen pour le repousser. Il éprouvait peut être une crainte de leur proximité. L’acte précédent du gars aux yeux si sombre n’était pas violent en lui-même mais il traduisait une certaine brutalité qui ne lui collait pas à la peau. Jensen se trompait peut être mais cette carapace de sale gosse c’était ça le truc qui ne collait pas depuis le départ, tout ça n’était que pure fabrication. Oui mais pour cacher quoi ou plutôt pour fuir quoi ?

Possédait-il un passif plus ou moins lourd derrière lui ? Tout le monde en avait un, Jensen le premier. Mais les jambes du gosse semblaient plier sous le poids de cette histoire. Trop pesante. Ce fut bref mais pendant une fraction de seconde Jensen pu voir une lueur passée dans les yeux du gosse. Minime mais présente, cette lueur était la preuve qu’il y avait bien quelqu’un d’autre là-dessous qui était simplement déguisé en délinquant juvénile.

C’est ton unique façon de réagir, la provocation ? demanda Jensen en remettant un pied devant l’autre pour reprendre la même distance que précédemment. Ce n’était pas pour l’impressionner, malgré sa tête de plus que lui, il n’y avait pas besoin d’être physionomiste pour savoir d’emblée qu’au niveau force le garçon sans nom le surpassait par ses bras chétif, certes, mais tout en muscle. La jeunesse le donnait vainqueur. Et quand bien même il n’était pas assez dément pour tenter l’intimidation où dans ce cas-là autant jeter de l’huile sur le feu. Même si Jensen ne savait pas encore où il voulait en venir il savait ce qu’il ne voulait pas obtenir : la colère ou la fuite. D’ailleurs Jensen craignait qu’à tout moment il décampe dans la nuit noire. Il ne le reverrait sans doute plus jamais pourtant cette idée n’avait rien de rassurante, au contraire Jensen voulait en profiter de l’avoir à sa portée pour mieux voir qui il était. J’aimerais comprendre … cette phrase était destinée à lui-même plutôt qu’à son interlocuteur.

Jensen poussa un soupire avant de passer la main dans ses cheveux ce qu’il fessait toujours lorsqu’il réfléchissait … pourquoi ce gosse le perturbait tant ? Après tous des dealeurs il y en avait partout en masse, de tout siècle, et pas seulement dans les grandes capitales telles que Athènes, Paris, Madrid ou encore Sydney. Alors Middle Fawkes n’échappait pas à la règle. Seule la marchandise changeait, à Pékin et à travers tout le continent asiatique, vers le 18ème siècle ce qui fessait fureur était les fumeries d’opium. A Moscou la mode maintenant c’était une drogue destructrice à base de désomorphine et parfois même de gazole, baptisé affectueusement « crocodile » car la peau se nécrosait devenant noir charbon et laissant des stigmates en forme d’écailles comme nos amis reptiles et ceci dès la première seringue. Mais ce n’était pas le plus douloureux, pire était ce qui suivait lorsqu’on avait la malchance de survive après la 1ère heure. L’épiderme se recouvrait d’abcès en tout genre rongeant ensuite les muscles jusqu’à l’os laissant le corps ouvert plein de plaies béantes et impossible a soignées. Ici a Middle Fawkes, il y avait Sid, comme il l’avait surnommé Jensen, refourguant sa poudre blanche et tout le monde s’en foutait du moment que lui ou bien un autre était là avec les produits demandés. Il aurait tout aussi bien pu le laisser faire son business. Mais il en avait vendu à Andy, 16 ans, qui avait dû vouloir faire comme les copains mais qui pourrais très bien clamser ce soir d’une overdose parce qu’il aurait tout sniffé d’un coup. Rien que d’y penser les sourcilles de Jensen se froncèrent et il se tourna vers l’ado d’un air accusateur :

Ça t’empêche pas de dormir la nuit de vendre à des gars de ton âge voir plus jeune ? J’aimerais savoir parce qu’au fond c’est ça qui me rends fou. S’il démarchait ces clients juste devant la boutique de bande dessinée cette dernière se transformerait bientôt un repère de camés, Jensen ne souhaitait pas qu’il embarque dernière lui tout une tripoté de gamin juste pour une question de fric, non, cela était réellement inconcevable !! Andy et tous les autres c’est juste une rentrée d’argent pour toi rien de plus ? Jensen marqua une courte pause, il ne bronchait toujours pas mais paraissait prêt à bondir et sortir de ses gonds a tout moment ce qui évidement n’était pas pour rassurer l’homme. Tu peux me dire la vérité j’suis pas flic et je ne les appellerais pas à moins que tu joues a plus con que tu ne l’est en te repointant dans cette rue. Ajouta-t-il le plus sérieusement du monde. Il le ferait sans remords ni état d’âmes mais s’il pouvait faire autrement alors Jensen serait le premier à sauter sur l’occasion, il était pour le règlement à l’amiable mais il était peut être bien le seul. Jensen ignorait le sort que la police fédérale réservait au dealeur mais ils ne les gardaient surement pas au poste juste une nuit. Et il fallait bien admettre que de placer quelqu’un derrière les barreaux n’était pas quelque chose dont on pouvait se venter.

A cette dernière phrase quelque chose était passée dans les yeux ronds du gosse mais il n’avait pas eue le temps de percevoir quoi que ce soit et encore moins de le décrypter. Jensen cherchait justement peut être un peu trop à le décoder, lui si complexe. D’ailleurs le temps des réponses étaient venue, sa bouche commençait à s’entrouvrir, il ne manquait plus que les sons …




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MessageSujet: Re: Rien de bon n’arrive après minuit … ϟ ft. Joshua C. Turner   Rien de bon n’arrive après minuit … ϟ ft. Joshua C. Turner Icon_minitime

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Rien de bon n’arrive après minuit … ϟ ft. Joshua C. Turner

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